Georges Ribemont-Dessaignes |
L'oil de la raison Chavire et valse Et le signe d'entre les jambes des femmes S'ouvre Pour les fleurs d'or de la justice. Le boyau d'étain mou Roule des sentiments liquides, Expulse des baisers Sur les mains chaudes aux ongles noircis Par la nuit La nuque abrite Les rats nourris de sueur et les rats d'eau des larmes Déjà pourris et verts. Les doigts de Dieu sur les flancs Et les dents de la révolte Sont aux deux bouts de la haine ; Entre les deux, les seins boivent au zodiaque Comme du petit lait L'haleine de vieux souvenirs crevés Sur deux cuisses mortes et froides. Si sur ce champ sans aurore Renaît le soleil Et s'évapore L'humidité de la mort, Racines des étoiles, Sirènes nues, C'est par l'hélice de la langue Que vous ferez jaillir la vérité vêtue Hors de la bouche fontaine Du prochain jour. |
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Georges Ribemont-Dessaignes (1884 - 1974) |
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