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Gérard de Nerval



Biographie, ouvres de Gérard de Nerval


Poésie / Poémes d'Gérard de Nerval





Naissance: 22 mai 1808, Paris, Empire français
Décès: 26 janvier 1855 (à 46 ans) Paris, Empire français

Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, est un écrivain et un poète français, né le 22 mai 1808 à Paris, ville où il est mort le 26 janvier 1855. Il est essentiellement connu pour ses poèmes et ses nouvelles, notamment son ouvrage Les Filles du feu, recueil de nouvelles (la plus célèbre étant Sylvie) et de sonnets (Les Chimères) publié en 1854.

La jeune MmeLabrunie, épouse d'un médecin-adjoint à la Grande Armée est si éprise de son mari qu'elle préfère partir avec lui sur les champs de bataille - le règlement le permet - plutôt que d'élever Gérard, leur fils, né le 22 mai 1808 à Paris. En 1810, le médecin revient voir son fils, confié à une nourrice, dans le Valois. Seul. Sa femme est morte de fièvre, lors d'une retraite, en Silésie. Gérard, qui souffre de l'absence maternelle, est un enfant grave, passionné d'histoire et de généalogie. Il s'invente des ancêtres prestigieux. Au lycée Charlemagne, il s'enflamme pour les alchimistes. L'un de ses condisciples est Théophile Gautier, auquel il restera lié.À 18 ans, il traduit le Faust de Goethe. On le présente à Victor Hugo. Il participe, en gilet rouge, à la bataille d'Hernani. Bien qu'inscrit à la faculté de médecine, (son père veut qu'il devienne médecin, comme lui) il décide d'être écrivain, sous le pseudonyme de Gérard de Nerval, du nom d'un champ de son grand-père, dont il hérite, en 1834.

Avec l'argent de l'aïeul, il voyage en Italie, s'installe dans un superbe appartement, donne des fêtes. Il est amoureux de l'actrice Jenny Colon, en qui il voit la femme idéale, la femme rêvée. Amour plus mythique que charnel. Depuis l'adolescence, Gérard, qui affabule volontiers, fait difficilement la part du rêve et du réel. Pour elle, il fonde une revue, Le Monde dramatique, dans laquelle il achève de se ruiner. Pour gagner sa vie, il devient l'un des nègres de Dumas, et écrit avec lui Piquillo, une comédie lyrique dont le rôle principal est tenu par... Jenny Colon, et qui obtient un grand succès. Pour le gouvernement, il effectue des voyages d'études en Belgique avec Gautier, en Allemagne en compagnie de Dumas (Léo Burc-kart, et L'Alchimiste joués en 1839, Excursion sur les bords du Rhin, 1841). Gérard de Nerval est devenu une personnalité du Paris littéraire. Le seul qui ne lui trouve aucun talent est son père, le docteur Labrunie. Malgré la maturité physique, Gérard de Nerval garde un comportement d'adolescent, où la naïveté le dispute à la mégalomanie. À 33 ans, il a ses premières crises de folie. Le père refuse de rendre visite à son fils interné. Lequel, provisoirement remis, part pour un périple méditerranéen : Egypte, Syrie, Italie... Son récit, Voyage en Orient, sera publié en 1851. À son retour, il traduit des poèmes de Heine, travaille comme critique dramatique, écrit des pièces, seul ou en collaboration... Il fait alterner voyages, travaux de journalisme et projets littéraires qui n'aboutissent pas.

L'ésotérisme l'attire. Il sent sa raison chanceler. Ses crises de démence se succèdent. Entre 1852 et 1855, il écrit ses plus beaux textes : Sylvie, Les Filles du feu, Les Chimères, Aurélia... Mais la folie gagne. Ses propos deviennent incohérents, ses amis le fuient. À plusieurs reprises, il est interné dans la clinique du docteur Blanche - où sera aussi soigné Maupassant -. Lorsqu'il est lucide, il a honte de son mal et se promène la nuit, pour éviter les rencontres. Il vit misérablement, refusant toute aide. La nuit du 25janvier 1855, il fait -18°C. Gérard de Nerval, qui a quitté sa chambre d'hôtel, est retrouvé au matin rue de la Vieille-Lanterne (aujourd'hui détruite). Pendu au barreau de fer d'une fenêtre. Celui qui fut hanté par « le soleil noir de la mélancolie » s'en va sur un dernier mystère : pour mourir, il n'a pas quitté son chapeau. Certains en déduiront qu'il n'y a pas eu suicide, mais meurtre. À la tante chez qui il prenait parfois ses repas, il avait précisé l'avant-veille : « Ne m'attends pas ce soir, car la nuit sera blanche et noire. » Si l'on écarte les pièces de théâtre, écrites en collaboration avec d'autres auteurs, et les traductions, on peut distinguer, à travers son ouvre, deux Nerval : le conteur des Filles du feu, le promeneur des Nuits d'octobre, du Voyage en Orient, et le poète du mystère et de l'ésotérisme, dont les vers ont été abondamment commentés sans que l'on en découvre toutes les clefs, et qui restent, par leur richesse intérieure, leur puissance symbolique, leur fulgurance, parmi les plus beaux de la langue française.

Ses souvenirs les plus lointains, plutôt que de laisser les contingences de la vie ordinaire les effacer lentement, Nerval a pris soin d'en conserver l'essentiel dans ses Filles du Feu et dans le récit des légendes du Valois, ce Valois où il passa son enfance. Mais l'amour de Nerval pour ce qui n'est plus va bien au-delà d'un travail de mémoire: pour lui, la nostalgie peut aussi être celle d'un temps qu'il n'a pas vécu, comme dans Fantaisie où un air de musique pouvait transporter le poète dans un autre siècle, à l'époque de Louis XIII.

De la même manière, les amours de Nerval ont toujours été d'autant plus intenses qu'ils étaient éprouvés pour des femmes absentes. Pensons à Sophie Dawes que Nerval, alors enfant, voyait de loin, comme une déesse lui apparaissant aux abords du château de Mortefontaine. Pensons surtout à Jenny Colon, pour laquelle il fonda une revue et qu'il perdit deux fois, d'abord quand elle se maria et ensuite lorsqu'elle mourut. Nerval lui redonna alors vie, mais une vie hallucinatoire, comme si elle était une étoile guidant le poète. Elle devint alors, dans Myrtho et Aurélia, une vision persistante mais nécessairement insaisissable de l'Idéal; puis elle inspira El Desdichado, là où Nerval se résigna à sa perte et à n'être qu'un veuf, inconsolé et mélancolique.

 

Gérard de Nerval
(1808 - 1855)
 
  Gérard de Nerval - Portrait  
 
Portrait de Gérard de Nerval

Biographie / chronologie

1808.

Ouvre

Si l'on excepte divers ouvrages dramaturgiques (Lara, 1833!; Léo Burckhart, 1839), l'ouvre de Nerval est essentiellement romanesque et poétique.