Gérard Marie Imbert |
Baif, Baif, Baif, es-tu tant endormi. Endormi es-tu tant du sommeil d'oubliance, Que tu n'aies un brin, un brin de souvenance (He par trop oublieux) de moi ton doux ami. De moi ton ami doux, qui demeurant parmi Les doctes à Paris, des que j'eu cognoissance De toi, à toi sur tous portoi grand bienveillance, Et cellui haïssoi qui t'estoit ennemi. Jupiter Philien de ce fait ne t'avoue, Ni l'homme révérant amitié ne t'en loue : Car ne tiens à l'ami ce que luy as promis. Serois-tu, o Baif, de telle conscience Que de suivre du tout ceste inique sentence, Que les amis lointains ne sont ja plus amis. |
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Gérard Marie Imbert (1530 - ?) |
Portrait de Gérard Marie Imbert |