Guillaume Apollinaire |
La boucle des cheveux noirs de ta nuque est mon trésor Ma pensée te rejoint et la tienne la croise Tes seins sont les seuls obus que j'aime Ton souvenir est la lanterne de repérage qui nous sert à pointer la nuit En voyant la large croupe de mon cheval j'ai pensé à tes hanches Voici les fantassins qui s'en vont à l'arrière en Usant un journal Le chien du brancardier revient avec une pipe dans sa gueule Un chat-huant ailes fauves yeux ternes gueule de petit chat et pattes de chat Une souris verte file parmi la mousse Le riz a brûlé dans la marmite de campement Ça signifie qu'il faut prendre garde à bien des choses Le mégaphone crie Allongez le tir Allongez le tir amour de vos batteries Balance des batteries lourdes cymbales Qu'agitent les chérubins fous d'amour En l'honneur du Dieu des Armées Un arbre dépouillé sur une butte Le bruit des tracteurs qui grimpent dans la vallée O vieux monde du xrxe siècle plein de hautes cheminées si belles et si pures Virilités du siècle où nous sommes O canons Douilles éclatantes des obus de 75 Carillonnez pieusement |
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Guillaume Apollinaire (1880 - 1918) |
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Portrait de Guillaume Apollinaire | |||||||||
Chronologie25 août 1880 Naissance à Rome de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, fils d'Angelica de Kostrowitzky et de père inconnu. La paternité traditionnellement attribuée à Francesco d'Aspermont ne repose sur aucune certitude. BiographieOuvresPoésie |
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