Guillaume Apollinaire |
Vous voilà de nouveau près de moi Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre L'olive du temps Souvenirs qui n'en faites plus qu'un Comme cent fourrures ne font qu'un manteau Comme ces milliers de blessures ne font qu'un article de journal Apparence impalpable et sombre qui avez pris La forme changeante de mon ombre Un Indien à l'affût pendant l'éternité Ombre vous rampez près de moi Mais vous ne m'entendez plus Vous ne connaîtrez plus les poèmes divins que je chante Tandis que moi je vous entends je vous vois encore Destinées Ombre multiple que le soleil vous garde Vous qui m'aimez assez pour ne jamais me quitter Et qui dansez au soleil sans faire de poussière Ombre encre du soleil Écriture de ma lumière Caisson de regrets Un dieu qui s'humilie |
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Guillaume Apollinaire (1880 - 1918) |
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Portrait de Guillaume Apollinaire | |||||||||
Chronologie25 août 1880 Naissance à Rome de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, fils d'Angelica de Kostrowitzky et de père inconnu. La paternité traditionnellement attribuée à Francesco d'Aspermont ne repose sur aucune certitude. BiographieOuvresPoésie |
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