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Guillaume Salluste Du Bartas



Premier jour de la sepmaine - Poéme


Poéme / Poémes d'Guillaume Salluste Du Bartas





Dieu ne fit seulement unique la nature;

Ains il la fit bornée et d'âge et de figure,

Voulant que l'être seul de sa
Divinité

Se vît toujours exempt de toute quantité.

Vraiment le
Ciel ne peut se dire sans mesure

Vu qu'en temps mesuré sa course se mesure.

Ce tout n'est immortel, puisque par maint effort,

Ses membres vont sentant la rigueur de la mort:

Que son commencement de sa fin nous assure,

Et que tout va, ci bas, au change d'heure en heure.

Composez hardiment, ô sages
Grecs, les cieux

D'un cinquième élément: disputez, curieux,

Qu'en leurs corps par tout rond l'oeil humain ne remarque

Commencement, ni fin: débattez que la
Parque

Asservit seulement sous ses cruelles lois

Ce que l'Astre argenté revoit de mois en mois.

Le faible étaiement de si vaine doctrine

Pourtant ne sauvera ce grand
Tout de ruine.

Un jour de comble-en-fond les rochers crouleront;

Les monts plus sourcilleux de peur se dissoudront;

Le
Ciel se crèvera: les plus basses campagnes

Boursouflées croîtront en superbes montagnes;

Les fleuves tariront, et si dans quelque étang

Reste encor quelque flot, ce ne sera que sang;

La mer deviendra flamme: et les sèches baleines,

Horribles, meugleront sur les cuites arènes;

En son midi plus clair le jour s'épaissira,

Le ciel d'un fer rouillé sa face voilera;

Sur les astres plus clairs courra le bleu
Neptune;

Phoebus s'emparera du noir char de la
Lune;

Les étoiles cherront.
Le désordre, la nuit,

La frayeur, le trépas, la tempête, le bruit,

Entreront en quartier; et l'ire vengeresse

Du juge criminel, qui jà déjà nous presse,

Ne fera de ce
Tout qu'un bûcher flamboyant,

Comme il n'en fit jadis qu'un marais ondoyant.







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Guillaume Salluste Du Bartas
(1544 - 1590)
 
  Guillaume Salluste Du Bartas - Portrait  
 
Portrait de Guillaume Salluste Du Bartas
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