Guillevic Sphère |
Un bol Fait, toi aussi, Pour contenir. Autour de nous, Toujours c'est le passage. Nous sommes arrêtés Maintenant Face à face. Investis, Mais fidèles. Un clou Le clou N'est qu'un peu rouillé. Il n'a pas dû servir encore. Il reposait Comme on repose. Il est de ceux qui font Ce silence parti A sa propre recherche. Un marleau Fait pour ma main, Je te tiens bien. Je me sens fort De notre force. Tu dors longtemps, Tu sais le noir, Tu as sa force. Je te touche et te pèse, Je te balance, Je te chauffe au creux de Je remonte avec toi Dans le fer et le bois Tu me ramènes, Tu veux T'essayer, Tu veux frapper. Un bahut Je t'ai ciré, Je t'ai frotté, J'ai pris plaisir A te donner ma peine, A sentir mon pouvoir Sur ton gros bois de chêne. Presque tu ronronnais Sur ton linge et ton creux. Je te regarde maintenant, Je me sens net. |
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Guillevic Sphère (1907 - 1997) |
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Portrait de Guillevic Sphère | |||||||||
La vie et l'Ouvre de guillevigGuillevic est né à Carnac (Morbihan) le 5 août 1907. BibliographieGuillevic était l'un des poètes majeurs de notre temps, avec une oeuvre dépouillée, cristalline et forte, traduite en plus de quarante langues dans 60 pays. Pour lui, la poésie permettait de maîtriser l'inquiétante étrangeté des choses. Sa langue dans de courts textes, était précise, dépouillée et travaillée au point qu'un critique avait qualifié sa poésie, d'aiguë et brillante comme un rocher bre |
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