Guillevic Sphère |
J'ai des alliés Que je ne connais pas. J'ai des alliés Qui me tiennent en vie, Qui me donnent racine. J'ai des alliés Qui sont à mon côté, Qui me prêtent main-forte. Peut-être que ma vie Se passe à les chercher. Je sais, je crois savoir Un peu quoi je maudis, Je ne sais pas qui m'aide. II En cet automne qui pourrit Sous l'automne et la pluie, Quand je m'en vais, marquant La boue de mes souliers, Sous un ciel dont je n'ai Rien à dire qu'effroi, Écrasant tant de feuilles Qui vivaient comme moi, M'en allant dans le vent Qui va comme je vais, Près des herbes tremblant Plus que je n'ai tremblé, Je vous sens, mes alliés Qui n'avez pas visage Ou le tenez caché. III En cet automne qui pourrit Sous l'automne et la pluie, Quand je m'en vais, marquant La boue de mes souliers, Sous un ciel dont je n'ai Rien à dire qu'effroi, Écrasant tant de feuilles Qui vivaient comme moi, M'en allant dans le vent Qui va comme je vais, Près des herbes tremblant Plus que je n'ai tremblé, Je vous sens, mes alliés Qui n'avez pas visage Ou le tenez caché. N'aurons-nous pas ensemble Un jour un rendez-vous Durable et solennel Comme est une clairière? |
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Guillevic Sphère (1907 - 1997) |
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Portrait de Guillevic Sphère | |||||||||
La vie et l'Ouvre de guillevigGuillevic est né à Carnac (Morbihan) le 5 août 1907. BibliographieGuillevic était l'un des poètes majeurs de notre temps, avec une oeuvre dépouillée, cristalline et forte, traduite en plus de quarante langues dans 60 pays. Pour lui, la poésie permettait de maîtriser l'inquiétante étrangeté des choses. Sa langue dans de courts textes, était précise, dépouillée et travaillée au point qu'un critique avait qualifié sa poésie, d'aiguë et brillante comme un rocher bre |
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