wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Guillevic Sphère



Reflets - Poéme


Poéme / Poémes d'Guillevic Sphère





Est-ce qu'on peut dire

Que l'eau est venue d'ailleurs?

Est-ce qu'elle n'est pas
Partout chez elle,

Toujours à demeure,
Le temps d'être là?



Si l'eau est arrivée,

Ce n'est peut-être pas,
Pas seulement,

Pour venir à cette lumière.

*

C'est plutôt la lumière
Qui est venue d'ailleurs.

Pour faire parler.



Où est maintenant
L'horizon?



Commence l'itinéraire?

*

Durer, durer,
Dit l'eau.

Et la lumière
N'entend pas

Ou fait semblant.







Bien malin qui dira
Laquelle des deux,

De l'eau,

De la lumière,

Joue au mystère.

*

Caresse-moi,
Dit l'une.

Caresse-moi,

Dit l'autre.

En attendant.





On pourrait s'arrêter
Dit l'une, dit l'autre.

On pourrait à tout jamais
Se plaire ici.



-
Mais l'appel
Vous vrille.

*

Possible,

Dit l'eau,
Dit la lumière,

Aux voisins,

Aux voyageurs.

Possible pour vous
D'aller ailleurs

A travers nous.



Nous parlons,
Disent-elles,

D'un pays

Que nous ne connaissons pas.

Que nous soupçonnons.

*

Nous soupçonnons
Que c'est en vous
Qu'est ce pays

Dont nous parlons,
S'il faut vous croire.



Filtrez donc cette lagune

Dans vos appareils

Et voyez ce qu'il en reste.

C'est nous,
Disent vers le soir
La lumière et l'eau,

C'est nous,

Le point d'orgue.





Plus que l'éclair agrippant
Le sommet des vagues,
Cette soirée
Devenue point d'orgue

Nous accomplit.

*

Tout doit toujours Être recommencé,
Nous le savons.

Mais cela fut,
Ces noces,

Et la question
Dans le point d'orgue.





Nous repartirons.
Le temps peut-être que se taise
Le rossignol
Et crie la mouette.

*

Ne dites pas
Que ce point d'orgue

C'est la fatigue,
Le repos.

Nous savons, nous,
Que le repos
N'est pas possible.

Autre
Est l'extase.





Oui,

Dit l'homme

Près de ce qui est
Encore la mer
Au soleil couchant,

Oui, c'est vous

Qui nous faites rêver

De l'impossible.

Le nuage

Est un compromis

Qui vous échappera.

Dans le présent,
Il vous reçoit.



Dans le nuage

La transparence de l'eau,
Celle de la lumière

Deviennent du blanc
Qui tend au noir.

Voir

Que c'est la lumière

Qui a donné à l'eau
La force

De monter,
De voguer.

Parenté
De l'eau et de la lumière :

Le gel
Qui prend l'une et l'autre
Au petit matin.

Le cri, plus loin,
Peut-être d'un oiseau.

*
L'eau,
La lumière.

La glace
Est la gaieté
De votre deuil

Aux gouttières des toits.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Guillevic Sphère
(1907 - 1997)
 
  Guillevic Sphère - Portrait  
 
Portrait de Guillevic Sphère

La vie et l'Ouvre de guillevig

Guillevic est né à Carnac (Morbihan) le 5 août 1907.

Bibliographie

Guillevic était l'un des poètes majeurs de notre temps, avec une oeuvre dépouillée, cristalline et forte, traduite en plus de quarante langues dans 60 pays. Pour lui, la poésie permettait de maîtriser l'inquiétante étrangeté des choses. Sa langue dans de courts textes, était précise, dépouillée et travaillée au point qu'un critique avait qualifié sa poésie, d'aiguë et brillante comme un rocher bre

mobile-img