Guy Goffette |
I Nous avons longtemps cru qu'il nous suffisait d'allonger le bras pour toucher le ciel et tenir en laisse le vieil horizon si longtemps qu'en nous le geste demeure à la vue d'une femme à l'aube surprise lavant dans ses larmes le jour et la nuit que plus rien ne reste à la fin que l'ombre pour raser de frais au fil de l'amour nos corps effondrés dans la chambre avec le ciel comme un bas sur le parquet nu. II Amour, disais-tu. J'entendais lisières genêts, passerelles. Tes yeux résistaient. Ce n'était pourtant qu'un seuil à franchir. Déborder le corps et qu'amour soit d'eau vive, non comme ici lac où tournent tournent poissons et noyés, le ciel, les nuages les belles promesses. Reste, disais-tu. Je voyais mourir les hommes aux barrières battre comme un bleu crevé par l'orage leurs bras affolés leurs ailes d'Icare. |
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Guy Goffette (1947 - ?) |
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Portrait de Guy Goffette | |||||||||