Guy Le Fevre de La Boderie |
Mon Toustain, si j'osoy de Dieu me lamenter, Je me plaindroye à lui seulement d'une chose, Qu'en un Corps langoureux il ait mon Ame enclose, Et en l'Ame ait voulu un tel désir enter. Un désir qui ne peut jamais se contenter D'apprendre et rechercher, & jamais ne repose, Ains croist l'âge croissant, tandis le corps s'expose A continus travaus pour l'Esprit allenter. Les Poètes allechans ont usé mon enfance, Et la Mathématique a eu l'adolescence ; De la Filosophie ay senti devancer L'âge qui vient après : puis les langues diverses La jeunesse restant ont comblé de traverses, Et ores, mon Toustain, c'est à recommencer. |
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Guy Le Fevre de La Boderie (1541 - 1598) |
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Portrait de Guy Le Fevre de La Boderie | |||||||||