Guy Le Fevre de La Boderie |
Mon Desprez, si je suis d'esprit pesant et sombre, Si je suis Taciturne, et songeard quelquesfois Comme si un Démon m'avoit humé la voix Au trou Trofonien * plein de nuage et d'ombre, Sache que c'est le corps qui me geine, et m'encombre, Et le travail oyseux où souvent tu me vois M'a rendu solitaire à la ville et aux bois Pour tousjours remirer le principe du nombre. Les raiz de ma pensée autrefois écartez, A voir objets divers, sont tellement artez Et clos au Pavillon où se loge ma fée, Que je n'en sçauroy plus mon nuage briser Ni fors à un seul point en tout le rond viser Car bongré maugré moy toujours L'UN GUIDE |
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Guy Le Fevre de La Boderie (1541 - 1598) |
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Portrait de Guy Le Fevre de La Boderie | |||||||||