Honoré d'Urfé |
Quand je vois un amant transi Qui languit d'un amour extrême, L'oil triste, et le visage blême, Portant cent plis sur le sourcil ; Quand je le vois plein de soucis, Qui meurt d'Amour sans que l'on l'aime, Je dis aussitôt en moi-même: « C'est un grand sot d'aimer ainsi. » Il faut aimer, mais que la belle Brûle pour qui brûle pour elle, Ou bien c'est pure lâcheté. L'Amour de l'Amour est extraite ; La charge n'est jamais bien faite, Qui penche toute d'un côté. |
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Honoré d'Urfé (1567 - 1625) |
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Portrait de Honoré d'Urfé | |||||||||
Second livre des délices de la poésie françoise |
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