Honoré d'Urfé |
Sur la constance de son amitié Amarillis toute pleine de grâce Allait ces bords de ces fleurs dépouillant, Mais sous la main qui les allait cueillant, D'autres soudain renaissaient en leur place. Ces beaux cheveux où l'Amour s'entrelasse, Amour allait d'un doux air éveillant, Et s'il en voit quelqu'un s'éparpillant, Tout curieux soudain il le ramasse. Telle Lignon * pour la voir s'arrêta Et pour miroir ses eaux lui présenta, Et puis lui dit : Une si belle image À ton départ mon onde éloignera; Mais de ton cour jamais ne partira Le trait fatal, nymphe, de ton visage. (Première partie, livre II) |
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Honoré d'Urfé (1567 - 1625) |
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Portrait de Honoré d'Urfé | |||||||||
Second livre des délices de la poésie françoise |
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