Honoré d'Urfé |
O moments paresseux traisnez si lentement, O jours longs à venir, longs à clorre vos heures, Qui vous tient endormis en vos tristes demeures, Vous soûliez autrefois couler si vistement. O ciel qui traisnes tout avec ton roullement, Et qui des autres Cieux les cadances mesures, Dis-moy qu'ay-je commis, et par quelles injures T'ay-je fait alantir ton léger mouvement ? Moments vous estes jours, jours vous estes années, Qui de vos pas de plomb n'estes jamais bornées, Que des siècles plus longs vous n'alliez égalant. Pénélope la nuict deffaisoit sa journée, Je croy que le Soleil va ses pas rappellant, Pour prolonger le jour, et ma peine obstinée. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Honoré d'Urfé (1567 - 1625) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Honoré d'Urfé | |||||||||
Second livre des délices de la poésie françoise |
|||||||||