Isaac Habert |
Quand le clair Apollon tire son char des eaux Bridant ses grands coursiers sur le rivage More, Le simulacre alors du noir fils de l'Aurore Dans le temple Thebain rend des sons tout nouveaux. Mais sitost que la nuict espand ses noirs nuaux Par le vague de l'air, Memmon * alors desplore Et se pleint de ne voir le Soleil qu'il adore, Comme estant le seul Roy des plus luisants flambeaux. Ainsi quand j'apperçoy les estoilles brillantes Qui luisent sur ton front, belles, claires, ardantes, Envoyer devers moy leurs rayons bien-heureux, Je chante leur beauté, lors mon ame est joyeuse, Mais privé de leurs rais et clarté lumineuse, Las ! je deviens muet, aveugle, et froidureux. |
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Isaac Habert (1560 - 1625) |
Portrait de Isaac Habert |