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Isaac Habert



Sonnet xxxii - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Isaac Habert





Quand le clair
Apollon tire son char des eaux
Bridant ses grands coursiers sur le rivage
More,
Le simulacre alors du noir fils de l'Aurore
Dans le temple
Thebain rend des sons tout nouveaux.



Mais sitost que la nuict espand ses noirs nuaux
Par le vague de l'air,
Memmon * alors desplore
Et se pleint de ne voir le
Soleil qu'il adore,
Comme estant le seul
Roy des plus

luisants flambeaux.



Ainsi quand j'apperçoy les estoilles brillantes

Qui luisent sur ton front, belles, claires, ardantes,
Envoyer devers moy leurs rayons bien-heureux,



Je chante leur beauté, lors mon ame est joyeuse,
Mais privé de leurs rais et clarté lumineuse,
Las ! je deviens muet, aveugle, et froidureux.

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Isaac Habert
(1560 - 1625)
Portrait de Isaac Habert
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