Jacques Ancet |
Le voyage des corps est silencieux. On dirait des oiseaux sans un bruit qui glissent sur la vitre. Une main les accompagne parfois, un geste. La peau est bleue. Le temps s'est arrêté. Le cour bat: il remplit la chambre. Le souffle cherche le souffle, les visages sont au bord de l'oubli. Retiens-moi, dit la voix, garde-moi dans ta soif, deviens l'instant qui brûle, le vide qui me commence. Fais tomber les images. Elle parle. On n'entend pas. Les corps n'ont plus de bouche. Ils flottent, mais il n'y a pas d'eau. De l'air, peut-être, une lueur sur la vitre. On ne voit pas. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jacques Ancet (1942 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jacques Ancet | |||||||||
BibliographiePoésie |
|||||||||