Jacques Delille |
Naissance: Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 22 juin 1738 Décès: 1er au 2 mai 1813 Paris Jacques Delille, souvent appelé l'abbé Delille, est un poète et traducteur français. Le lieu de sa naissance est sujet à controverse : certains biographes le font naître à Sardon ou à La Canière, d'autres à Pontgibaud, à Aigueperse (Puy-de-Dôme) (où résidaient ses parents) ou enfin à Clermont-Ferrand, ce qui est le plus probable, rue des Chaussetiers ou rue de l'Écu (aujourd'hui avenue des États-Unis). Delille porta quelque temps le titre d'abbé parce qu'il possédait l'abbaye de Saint-Séverin ; mais il ne suivit pas la carrière ecclésiastique et obtint même une dispense pour se marier. Jacques Delille, né près d'Aigue-Perse, en Auvergne, d'une naissance clandestine, au mois de juin 1738, fut baptisé à Clermont et reconnu sur les fonts par M. Montanier, avocat, qui mourut peu après, en lui laissant une petite rente. La mère de Delille, à laquelle ce fruit d'un amour caché dut être enlevé en naissant, était une personne de condition, de la descendance du chancelier L'Hôpital. Jacques, enfant naturel, conçu dans un jardin d'Aigueperse, naquit chez un accoucheur, rue des Chaussetiers, à Clermont-Ferrand, le 22 juin 1738 de Marie-Hiéronyme Bérard, de la famille du chancelier Michel de l'Hospital. Il fut reconnu par Antoine Montanier, avocat au Parlement de Clermont-Ferrand, qui mourut peu de temps après en lui laissant une modeste pension viagère de cent écus. Sa mère, aussi discrète que belle, lui transmit un pré, sis à Pontgibaud, ce qui lui permit d'adjoindre à son prénom le nom de famille Delille. Son statut d'enfant naturel ne l'empêche pas de faire des études, il s'affirme vite à Paris comme un jeune prodige et commence a traduire Les Géorgiaues de Virgile dont la publication en 1769 est un succès et lui fait obtenir la chaire de poésie latine au Collège de France (rééd. Folio, 1997). Les Jardins ou l'Art d'embellir les paysages en 1782 est un nouveau succès. Delillc reste à l'écart de la Révolution, puis dénonce la Terreur dans La Pitié (1803). II public L'Imagination (1806), Les Trois Règnes de la nature (1808), La Conversa' tion (1812). Quand il meurt en 1813, il est célébré comme le grand poète du pays. Ce succès officiel n'a pas manqué de susciter les sarcasmes de Rivarol ou de Marie-Joseph Chénier (voir p. 412). Ouvres Essai sur l'homme de Pope, 1765 Première traduction de Delille Les Géorgiques de Virgile, 1770. Les jardins ou l'art d'embellir les paysages, poème en 8 chants, 1782 Bagatelles jetées au vent, 1799 L'homme des champs, ou les Géorgiques françaises, 1800 Dithyrambe sur l'immortalité de l'âme, 1802 Poésies fugitives, 1802 La Pitié, poème en 4 chants, 1803 L'Énéide de Virgile, 1804 On y trouve le vers gravé au fronton des catacombes de Paris : « Arrête ! C'est ici l'empire de la mort. » Le paradis perdu de Milton, 1805. L'imagination, poème en 8 chants, 1806. Les Bucoliques de Virgile, 1806 Les trois règnes de la nature, 1809. La conversation, poème, 1812. |
Jacques Delille (1738 - 1813) |
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Portrait de Jacques Delille | |||||||||