Jacques Dupin |
Et le paysage s'ordonne autour d'un mot lancé à la légère et qui reviendra chargé d'ombre. Au rebours des laves, notre encre s'aère, s'irise, prend conscience, devient translucide et brûlante, à mesure qu'elle gravit la pente du volcan. Celui qui simule est agile, est inerte. Le cour n'a qu une pointe et tourné vers la terre. S'il ressasse son en, il se change en cactus. L'irruption de la nudité, visible par grand vent, ne supporte que le vide et sa ponctuation meurtrière. Dévore tes enfants avant qu'ils ne creusent ta fosse, c'est-à-dire sans perdre une nuit. Des grands oiseaux blessés dans le soir insipide, l'inscription, la douleur s'effacent. Le ciel s'agrandit comme une rumeur, et se laisse franchir. Hors de la tempête, je dors mal. Ce n'est pas moi, c'est la terre qui dramatise. Un couple se détruit, la lumière est en marche. Il n'y a qu'une femme qui me suive, et elle ne me suit pas. Pendant que ses habits brûlent, immense est la rosée. |
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Jacques Dupin (1927 - ?) |
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Portrait de Jacques Dupin | |||||||||