Jacques Dupin |
Quand le lierre de minuit eut envahi la pierre du cadran, une épaule a jailli, un regard a brillé, suivis d'un corps encore inséparable des collines, de l'herbe et de la nuit. Du moutonnement de la solitude, qu'une vague trop haute éclaire en se brisant l'humain visage de l'amour, étoiles, je sais ce qui vous surpasse en éclat : votre reflet sur des chaînes brisées, votre infini dans d'autres yeux comme une larme irremplaçable. Car la fiction d'un sceptre à dessécher le poing n'oriente plus mon désir, ni cette rose obnubilée par le souvenir des fléaux. I,'écume des genêts recouvre un gisant. Un scarabée s'approprie son murmure et le porte aux collines où marche le printemps. Hâtez-vous de vieillir, étoiles, pour qu'on ne voie de mon village que les toits en flammes! |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jacques Dupin (1927 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jacques Dupin | |||||||||