Jacques Dupin |
D'élire domicile au cour ,de l'entracte, acquiescement et refus obligent qui les creuse. Par l'incorporation du hasard à la chair, j'incarne enlin la transe originelle, j'accueille la foudre du premier rapt. Je suis le moment d'oubli qui fonde la mémoire. Au cortège des apparences et des merveilles d'offusquer l'inanité de ma conquête, l'anonymat de mon angoisse. Car, du fond de ce malheur, je suis la foule, l'énorme vigueur aveugle et la plus courte flamme. Je suis ce point de morne et suffocante réflexion, la projection instantanée d'une errance future et d'un mensonge mort. Chaque brûlure est un passage, une défaite approfondie. Au haut crucial où s'abolit la danse, l'expiation commence et l'acte nul. Mais de l'opération qu'ils impliquent et renoncent, j'augure ironiquement d'un orgasme définitif. De ce mal qui s'étire dans la longue saignée des siècles, je suis l'exacte et pure abstraction, - le noud d'asphyxie formelle. Ignorez-moi passionnément! |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jacques Dupin (1927 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jacques Dupin | |||||||||