Jacques Grevin |
Naissance: 1528 Clermont-en-Beauvaisis Décès: 1570 Turin en novembre 1570, Jacques Grévin, est un médecin, homme de théâtre et poète français. Ami de Ramus, de Du Bellay et de Ronsard, il fut dans les dernières années de sa vie le médecin de la duchesse de Savoie, sour de Henri II de France ; c'est à sa cour qu'il mourut à l'âge de 32 ans. En tant qu'auteur dramatique, Jacques Grévin fut l'un des premiers, à la suite de Jodelle, à chercher à introduire la tragédie en France. Sainte-Beuve notait que les comédies de Grévin avaient beaucoup d'affinité avec les farces et les soties qui avaient cours jusqu'alors. Sa première pièce, La Maubertine, est perdue. Une nouvelle comédie, La Trésorière, en reprit les bases. Elle fut représentée au collège de Beauvais, en 1558, bien qu'ayant été écrite originellement à l'intention d'Henri II pour célébrer le mariage de Claude, duchesse de Lorraine. « Après qu'Auguste de Thou dans son histoire a fait l'éloge de cet excellent homme, que Ronsard l'a nommé l'Apollon de son siècle, qu'Antoine Loisel dans son Histoire de Beauvais l'a mis au nombre des hommes illustres de sa patrie et de son siècle, que Binet dans la Vie de Ronsard l'a nommé l'honneur et l'ornement, l'injuste mépris que de certains critiques on fait de lui, ne doit pas m'empêcher de lui donner le rang honorable qu'il mérite. « Il naquit en la ville de Clermont en Beauvaisis l'an 1539. Ce que j'infère de son portrait qui est à l'entrée des ses Ouvres et dont la planche était heureusement tombée en ma possession. Il étudia dans l'Université de Paris. Il joignit à la connaissance des Belles Lettres la science de la médecine, et comme il devint un grand maitre dans l'une, il se fit passer docteur en l'autre dans les écoles de Paris. « Ces deux rares qualités de savant docteur et d'excellent poète lui acquirent l'estime de Marguerite de France Duchesse de Savoie, fille du roi François premier et femme de Phillibert Emmanuel duc de Savoie. Cette vertueuse princesse le fit son médecin ordinaire. « Comme cette princesse n'était pas de celles qui oublient aisément les services rendus, après que la mort lui eut ravi à la fleur de son âge ce docte médecin et fidèle conseiller, elle prit le soin de le faire enterrer avec pompe et magnificence. » Telle était son ardeur pour l'étude et sa facilité à apprendre qu'à treize ans il avait pu terminer ses humanités et s'exercer à la langue française, absolument bannie des exercices scolastiques. Il fit sur les bancs sa tragédie de collège qu'il intitula Jules César. Celle-ci fut un véritable évènement : elle fut admirée de l'Université ; tout Paris vint l'applaudir. L'étonnement fut à son comble à l'apparition de deux pièces de comédie que l'auteur donna la même année, surtout quand on sut que des oeuvres, que les gens les plus savants jugeaient accomplies, étaient dues à la plume d'un si jeune écrivain. La première comédie que composa Grévin avait pour titre La Trésorière. Henri II lui en commanda une autre, à l'occasion des noces de sa fille Claude, duchesse de Lorraine, et il produisit les Esbahis. Mais des obstacles imprévus en retardèrent la représentation. Ouvres Hymne à Monseigneur le Dauphin sur le mariage dudict seigneur et de Mme Marie d'Estevart, royne d'Escosse, 1558 Les Regretz de Charles d'Austriche, empereur, cinquiesme de ce nom. Ensemble la description du Beauvoisis et autres ouvres, 1558 Chant de joie de la paix faicte entre le roi de France Henri II et Philippe, roi d'Espagne, 1559 L'Olympe de Jacques Grévin. Ensemble les autres ouvres poëtiques dudit auteur, 1560 Le Théâtre de Jacques Grévin. Ensemble, la seconde partie de l'Olympe et de la Gélodacrye, 1561 ; 1562 Palinodies de Pierre de Ronsard, sur ses Discours des misères de ce temps, avec Antoine de Chandieu, 1563 Seconde Response de F. de La Baronie à Messire Pierre de Ronsard prestre gentilhomme Vandomois, evesque futur ; plus Le temple de Ronsard où la légende de sa vie est briefvement descrite, 1563 Anatomes totius, aere insculpta Delineatio, cui addita est Epitome innumeris mendis repurgata, quam de corporis humani fabrica conscripsit clariiss. And. Vesalius, eique accessit partium corporis tum simplicium tum compositarum brevis elucidatio, 1564 Discours de Jaques Grévin sur les vertus et facultez de l'antimoine, contre ce qu'en a escrit maistre Loys de Launay, 1566 Cinq livres de l'imposture et tromperie des diables, des enchantements et sorcelleries, pris du latin de Jean Wier et faits français par Jaques Grévin, 1567 ; 1569 La Première et la seconde partie des dialogues françois pour les jeunes enfans. Het Eerste ende tweede deel van de françoische t'samensprekinghen, overgheset in de nederduytsche spraecke, avec Christophe Plantin, 1567 Deux livres des venins, ausquels il est amplement discouru des bestes venimeuses, thériaques, poisons et contre-poisons. Ensemble les ouvres de Nicandre, traduites en vers français, 1567-1568 Les Portraicts anatomiques de toutes les parties du corps humain, gravez en taille douce. Ensemble l'Abrégé d'André Vésale et l'explication d'iceux, accompagnée d'une déclaration anatomique, par Jacques Grevin, 1569 Les Emblesmes du S. Adrian Le Jeune, faits français et sommairement expliqués par Jacques Grévin, 1570 De Venenis libri duo, gallice primum ab eo scripti et nunc tandem opera Hieremiae Martii, in latinum sermonem conversi. Quibus adjunctus est praeterea ejusdem auctoris de antimonio tractatus, eodem interprete, 1571 Cesar, tragedie, 1578 Les Preceptes de Plutarque, monstrant la maniere comme il faut se gouverner en mariage, translatez selon la verité du grec par Jacques Grevin, de Clermontavec une Chanson de la femme vertueuse & bonne ménagère, s. d. Le Second Discours de Jaques Grévin sur les vertus et facultez de l'antimoine, pour la confirmation de l'advis des médecins de Paris et pour servir d'apologie contre ce qu'a escrit M. Loïs de Launay, s. d. |
Jacques Grevin (1528 - 1570) |
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Portrait de Jacques Grevin | |||||||||