Jacques Prévert |
C'est la guerre c'est l'été Déjà l'été encore la guerre Et la ville isolée désolée Sourit sourit encore Sourit sourit quand même De son doux regard d'été Sourit doucement à ceux qui s'aiment C'est la guerre et c'est l'été Un homme avec une femme Marchent dans un musée Leurs pas sont les seuls pas dans ce musée désert Ce musée c'est le Louvre Cette ville c'est Paris Et la fraîcheur du monde Est là tout endormie Un gardien se réveille en entendant les pas Appuie sur un bouton et retombe dans son rêve Cependant qu'apparaît dans sa niche de pierre La merveille de l'Egypte debout dans sa lumière La statue d'Osiris vivante dans le bois mort Vivante à faire mourir une nouvelle fois de plus Toutes les idoles mortes des églises de Paris Et les amants s'embrassent Osiris les marie Et puis rentre dans l'ombre De sa vivante nuit. |
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Jacques Prévert (1900 - 1977) |
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Portrait de Jacques Prévert | |||||||||
Biographie / chronologieJacques ne veut rien savoir de tout ce qui s'appelle PRISON, il n'aime guère les prêtres et serviteurs d' Église, car cela représente, à ses yeux, le pouvoir autoritaire, la passéisme le plus absolu et le conformisme le plus borné. La violence de l'anticléricalisme prévertien sera souvent rejetée avec dégoût et escamotée au profit de son intérêt pour les enfants, les fleurs ou les petits oiseaux. |
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