Jean Bertaut |
De postposer ta gloire aux lois de son service, De n'avoir dans le cour rien que son nom escrit, Et pour charmer un mal qui tous les jours s'aigrit, Luy faire incessamment de mon cour sacrifice ; Seigneur, c'est un péché bien digne du supplice Que jamais ny l'espoir ny le temps n'amoindrit ; Mais procédant d'un cour que l'Amour attendrit, Ma foiblesse en ce crime est ma seule complice. Tu sçais bien, ô Seigneur, que si je l'eusse peu, Depuis maintes saisons ce laqs j'eusse rompu, Tirant ma liberté d'une main si cruelle. Comme donc en l'aymant et servant malgré moy, La contrainte amoindrit mon mérite envers elle ; Elle amoindrit aussi mon offense envers toy. |
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Jean Bertaut (1552 - 1611) |
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Portrait de Jean Bertaut | |||||||||