Jean Claude Renard |
Juste à l'amont du labyrinthe, sur les parois où luisent des aurochs blancs, la mer figea ses résines. Puis d'étranges mains teintes d'argiles, traçant l'énigme aux plis des pierres, éveillèrent les fables - la première fête sacrée. Peut-être, par le jeu d'ombres d'un feu d'écorecs, s'inventèrent alors les dieux... Dehors, la foudre transfigurait le sang. Toutes fourrures étaient vertes sous la neige lisible à l'enfance et les femmes, avant la mort, touchaient de l'épaule les cristaux, la mousse pure des menhirs. II n'y avait pas d'absence. Nul ne sait quelle fut la parole. Mais jusqu'à l'aube, comme un rouge-gorge dans les branches nues, l'indéchiffrable transparence fascinera la nuit des îles. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jean Claude Renard (1922 - 2002) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jean Claude Renard | |||||||||
BibliographieJean-Claude Renard (1922 - 2002) est un poète et écrivain prolifique français né à Toulon. Son ouvre, empreinte de mystères et de spiritualité, lui valut le Grand Prix de poésie de l'Académie française en 1988 et le Prix Goncourt de la poésie en 1991. Il fut l'un des collaborateurs des Éditions du Seuil et des Éditions Casterman. Il est également l'auteur de plusieurs essais. Il entra dans le mond Biographie |
|||||||||