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Jean Claude Renard |
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Sois, par le sel sacré du dieu, présente dans la soif qu'autrui vient désaltérer aux rivières - cl ne t'ensable pour personne. Le maïs rouge rend religieuse la parole. Chaque démence, derrière le deuil donl les miroirs (même la nuit) portent d'étranges traces de dents, est verte comme un olivier. L'ange y saigne : nommant, après l'expiation, l'extase. Avec l'eau peinte par les femmes, quels cercueils lavent les momies qu'habite encore un peu d'amour? J'ai pour propos l'écrit premier. Il y a de la menthe entre tes cils. Donneras-tu ses chances à ce que tu ne vois pas? Appelle ce qui t'appelle jusqu'à ce qu'il prenne ta place et quand l'aveugle, yeux écorcés, commence à rire, cherche les couleurs de l'origine. Tes mains coiffent la chevelure des morts et tatouent la peau des grands pins. La gardienne parfumée de miel sait que ton regard m'est un cri. De l'autre côté du désert, tu as vocation de vignes fraîches. |
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Jean Claude Renard (1922 - 2002) |
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Portrait de Jean Claude Renard | |||||||||
BibliographieJean-Claude Renard (1922 - 2002) est un poète et écrivain prolifique français né à Toulon. Son ouvre, empreinte de mystères et de spiritualité, lui valut le Grand Prix de poésie de l'Académie française en 1988 et le Prix Goncourt de la poésie en 1991. Il fut l'un des collaborateurs des Éditions du Seuil et des Éditions Casterman. Il est également l'auteur de plusieurs essais. Il entra dans le mond Biographie |
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