Jean Claude Renard |
(...) Ô citernes trompeuses A l'ombre des tombeaux ! (...) (...) Ce corps qui marche vers la mer Suit-il des chemins assez nus Pour que là même où tout se perd Les grands visages inconnus Qu'il cherche en vain parmi le sable Naissent peut-être du seul jeu Dont la douleur change la fable ? Oh ! lourd délice décevant D'un délire pris pour le feu ! Aucune foudre, aucun dieu blanc Ne sont venus laver mes lèvres De la bave froide des fièvres. Plus rien n'attend. Plus rien ne vit. L'or n'afflue ivre dans mon sang Que lorsque j'habite la nuit ! Les branches, sans blessures, Croiraient-elles encore Aux profondes verdures Qui veillent sous la mort ? Ne suis-je destiné Qu'à proférer de nuit des paroles étranges ? |
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Jean Claude Renard (1922 - 2002) |
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Portrait de Jean Claude Renard | |||||||||
BibliographieJean-Claude Renard (1922 - 2002) est un poète et écrivain prolifique français né à Toulon. Son ouvre, empreinte de mystères et de spiritualité, lui valut le Grand Prix de poésie de l'Académie française en 1988 et le Prix Goncourt de la poésie en 1991. Il fut l'un des collaborateurs des Éditions du Seuil et des Éditions Casterman. Il est également l'auteur de plusieurs essais. Il entra dans le mond Biographie |
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