Jean de Boyssieres |
Les planettes ; les cieux, les astres, les estoilles, Les eaux, la terre, l'aer, les poissons escaillés, Les bestes des forests, les oyseaux esmaillés, Les petits animaux des terrestres mouëlles. Les ans, les moys, les jours, et les nuits tisse-voiles, La course des saisons, ouvrages entaillés De l'ouvrier souverain, tel qu'il les a baillés, On les void sans avoir tissé nouvelles toiles. Tout est au mesme estât qu'il estoit, lors que Dieu, A chacun ordonna et la place et le lieu, Sans avoir point changé de forme et de figure. L'homme tant seulement, seul, est défiguré Et métamorphosé, déclinant sa nature : Tout autre genre a plus en sa forme duré. |
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Jean de Boyssieres (1555 - 1584) |
Portrait de Jean de Boyssieres |