Jean de La Gessee |
L'ESTE grillant, et le chaud Sirien, Perçant les flancs de la terre qui bée : Non ceste Fleur qui m'a l'ame enflambée, Mesme à l'envy du gaillard Cyprien. Elle est sa guide en ce val terrien, Son flair combat l'odoreuse Sabée * : Et dans le cour cest amour m'est tombée Par qui j'ay tout, et sans qui je n'ay rien. Pluye, ni vent, ni chaleur, ni froidure, N'esffaceront son teint, ni sa verdure : Je l'affranchis du trespas, et du temps. Mais las ! tandis que sa gloire éternelle Revit en moy, chetif ! je meurs en elle : Et fondz ainsi que la nege au Printemps. |
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Jean de La Gessee (? - 1596) |
Portrait de Jean de La Gessee |