Jean de Lingendes |
Fillis, auprès de cet ormeau Où paissait son petit troupeau, Étant toute triste et pensive, De son doigt écrivait un jour Sur le sablon de cette rive : Alcidon est mon seul amour. Je ne devais pas m'assurer De voir sa promesse durer Parce qu'en chose plus légère Ni plus ressemblante à sa foi, L'ingrate et parjure bergère Ne pouvait se promettre à moi. Un petit vent qui s'élevait En même instant qu'elle écrivait Cette preuve si peu durable Effaça sans plus de longueur Sa promesse dessus le sable Et son amour dedans mon cour. |
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Jean de Lingendes (1580 - 1616) |
Portrait de Jean de Lingendes |