Jean Edouard Du Monin |
Si du devin Phebus mon cour est pointelé, Je sen que doi cheoir pour amoureuse ofrande En un foier qui couve une flame Normande, Qui au feu d'amitié me doit voir immolé Je pensoi que mon oil fut desja trop soulé Des rayz de l'oil Normand, mais ore je quémande Les trets que l'arc d'ivin de tes yeux me débande, Yeux qui si doucement mes espris ont voilé Donques mon fort destin me somme et me commande, Qu'a ce havre Normand j'atache ma Commande, Epousant tout ainsi tes traces & tes pas Qu'un Limier talonnant d'un lièvre la Carrière : Mon Lièvre, je le veu, si ta chère lumière Ne fraude mon limier de tes frians apas. |
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Jean Edouard Du Monin (1557 - 1586) |
Portrait de Jean Edouard Du Monin |