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Jean Genet



Biographie, ouvres de Jean Genet


Poésie / Poémes d'Jean Genet





Naissance: Paris, 19 décembre 1910
Décès: 15 avril 1986 Paris

Jean Genet est un écrivain, poète et auteur dramatique français. Par une écriture raffinée et riche, Jean Genet exalte la perversion, le mal et l'érotisme à travers la célébration de personnages ambivalents au sein de mondes interlopes.

Né de père inconnu (son nom était Frédéric Blanc selon les archives de l'Assistance publique) et abandonné à sept mois par sa mère, Camille Gabrielle Genet, le jeune Jean Genet est envoyé dans une famille nourricière du Morvan (Alligny-en-Morvan). Cette région, véritable « laiterie » de la France au début XXe siècle, regroupe alors une grande proportion des familles mandatées par l'Assistance publique pour recueillir et élever les enfants abandonnés de la IIIe République.

La famille adoptive de Genet lui offre l'éducation communale, une vache à lait douce et aimante, un environnement protégé. L'enfant y est heureux, bon élève et enfant de chour, mais réservé et taciturne. De cette époque remontent les premiers émois masculins de Genet, en la personne du petit Lou Culafroy - qui deviendra plus tard « Divine », héros et ensuite héroïne de Notre-Dame-des-Fleurs - ainsi que d'hommes plus âgés, braconniers de passage ou marginaux égarés. Il obtient la meilleure note de sa commune au certificat d'études primaires.

En 1942, à la prison de Fresncs, il écrit son premier poème, Le condamné à mort. En 1947, Louis Jouvct monte Les bonnes. L'année suivante, l'éditeur Marc Barbe-zat publie Chants secrets, plaquette qui regroupe Le condamné à mort et Marche funèbre. Si Genêt abandonne très vile le vers pour la prose et le théâtre, son ouvre entière porte l'empreinte d'un souffle lyrique fondateur.

Jean Genet, dans sa jeunesse, a été profondément inspiré par Les Nourritures terrestres d'André Gide, il a d'ailleurs cherché à rencontrer l'écrivain. C'est en partant de ce modèle qu'il a créé certains de ses personnages. La vie de Jean Genet - et sa mise en scène - telle que décrite notamment dans Le Journal du Voleur, où il se présente sous les traits d'un vagabond asocial et mystique, a servi d'inspiration aux auteurs de la beat generation. On le trouve cité dans l'ouvre de Charles Bukowski, et de façon élogieuse dans la correspondance de Jack Kerouac.

Heureusement pour le petit garçon, il est placé dans une famille d'adoption qui lui apporte amour et éducation. Le jeune Jean est bon élève à l'école mais il va être attiré par les sirènes de la délinquance. Dès l'adolescence, il commence à commettre de petits délits tels que des vols. Le couperet tombe après plusieurs incartades et fugues : il est retiré de sa famille adoptive et envoyé dans une maison de redressement, à la colonie pénitentiaire de Mettray. C'est là que Jean Genet entre en contact pour la première fois avec l'homosexualité, mais aussi avec les rapports de force inhérents aux lieux.

Quand, à sa majorité il rejoint la Légion étrangère, il va retrouver ce type de rapports. Cette incorporation va néanmoins lui donner l'occasion de visiter l'Afrique du Nord et le proche orient, qui vont le marquer durablement.

Nous avons oublié un écrivain: Jean Genet. Derrière les oripeaux de sa légende sulfureuse et glorieuse (Genet voleur, Genet taulard, homosexuel, ami des Black Panthers et des Palestiniens), au-delà de la légende qui l'a accompagné avant même sa sortie du camp des Tourelles, la vérité de Jean Genet est dans une oeuvre qui défie tout classement. A commencer par le statut de ses premiers récits, de 'Notre- Dame des fleurs' à 'Pompes funèbres', vacillant entre autobiographie et fiction. Genet n'est-il pas l'auteur de cette déclaration très aragonienne: 'Il faut mentir pour être vrai. Et même aller au-delà.' Inclassable aussi, la langue de Genet: le titulaire, trois ans avant sa mort, du très officiel Grand Prix national des Lettres, est avant tout un virtuose et un amoureux de sa langue. Il s'installe dans les modèles classiques comme en pays conquis et réemploie avec une gourmandise d'enfant mêlée d'un infini respect le français le plus pur, au service du projet le plus radical. Albert Dichy, qui introduit ce numéro très attendu d''Europe' rappelle à juste titre, 's'il fut écrivain comme personne, personne ne fut non plus moins écrivain que lui. Il fut simultanément écrivain et le contraire d'un écrivain'.


Ouvre

Poésie:

Le Condamné à mort, édition hors commerce, Fresnes, septembre 1942
La Galère, 1944
Chants secrets (Le Condamné à mort, Marche funèbre), L'Arbalète, Décines (Lyon), 1945
Un chant d'amour, 1946
Le Pêcheur du Suquet, 1946
Le Condamné à mort/Marche funèbre/La Galère/La Parade/Un chant d'amour/Le Pêcheur du Suquet, L'Arbalète, Décines (Lyon), 1948

Théâtre:

Les Bonnes, L'Arbalète, 1947, n° 12 (mai). Bien que joué en 1947, Les Bonnes est republié en 1954 chez Jean-Jacques Pauvert, à Sceaux, dans un ouvrage s'intitulant Les Bonnes, les deux versions précédées d'une Lettre de l'auteur. La première version correspond à la pièce publiée dans L'Arbalète en 1947 et jouée en 1954 par Tania Balachova, la seconde est postérieure aux répétitions avec Louis Jouvet au Théâtre de l'Athénée en 1947.
Haute Surveillance, Gallimard, Paris, 1949. Une version sera jouée à New York sur la base d'une traduction de Frechtman effectuée à partir d'un texte joué au Théâtre des Mathurins, version différente de celle publiée cette année-là. En 1957, une troisième version est jouée à Hambourg, version publiée en 1968 dans les Ouvres complètes, tome IV, Paris, Gallimard.
Le Balcon, L'Arbalète, Décines (Lyon), 1956. Il s'agit de la version originelle en quinze tableaux. Chez le même éditeur, en 1960, est publiée une deuxième version en neuf tableaux puis, deux ans plus tard, une troisième version définitive, toujours chez le même éditeur. Cette version définitive sera reprise dans les Ouvres complètes chez Gallimard, en 1968, tandis que la version anglaise due à la traduction de Frechtman fut établie sur la base d'une quatrième version.
Les Nègres, L'Arbalète, Décines (Lyon), 1958.
Les Paravents, L'Arbalète, Décines (Lyon), 1961. Les dessins évoqués par Jean Genet dans ses « indications » sont reproduits dans l'édition numérotée. Suit une deuxième version, The Screens, toujours d'après une traduction de Frechtman, et une troisième, en seize tableaux au lieu de dix-sept, qui prendra place dans le tome V des Ouvres complètes, Gallimard, Paris, 1979.
« Elle » L'Arbalète, 1989.
Splendid's L'Arbalète, 1993.
Le Bagne L''Arbalète, 1994.

 

Jean Genet
(1910 - 1986)
 
  Jean Genet - Portrait  
 
Portrait de Jean Genet