Jean L'Anselme |
Naissance: 31 décembre 1919 à Longueau Décès: 30 décembre 2011 Jean-Marc Minotte, dit Jean L'Anselme1 est un poète français Poète en marge des milieux intellectuels et élitistes, Jean L'Anselme maîtrise l'humour, le calembour et ce qu'il appelle lui-même le 'poème con', à la manière d'un Alphonse Allais, d'un Pierre Dac ou d'un Francis Blanche. Auteur depuis 1945, on lui doit des recueils comme 'Le Ris au laid' paru en 2004 ou 'Con comme la lune' publié en 2008. Le père de Jean-Marc Minotte est ouvrier dans une entreprise d'entretien des chemins de fer et sa mère, réfugiée. À quatre ans il entre à l'école maternelle. Puis il est confié à sa grand-mère qui habite une zone rurale près de la frontière belge. En 1929, il rejoint sa mère à Vincennes. Après son Certificat d'études primaires, il devient interne dans un lycée et obtient son Baccalauréat en 1939. En 1940, mobilisé, il est incorporé dans une compagnie presque exclusivement composée d'artistes du théâtre, du cinéma et de sportifs. En 1941, il prépare l'École Normale des Instituteurs, et enseigne en région parisienne. En octobre 1945, il entre aux Affaires Étrangères, au service du Livre de la Direction générale des Relations culturelles, service dans lequel il fera toute sa carrière. En 1946, il publie son premier recueil : À la peine de vie, entre au Comité national des écrivains, rencontre Jean Dubuffet, qui aura une forte influence sur son écriture et sa conception de l'Art et lance la revue Peuple et Poésie. En 1950, il épouse Yvonne Philippe. Poète prolixe, adepte de l'Art brut (et ami de Dubuffet), passé par l'École de Rochefort, Jean L'Anselme qui n'a cessé depuis des décennies de pourfendre la pédanterie et la prétention (il cite volontiers Derain affirmant que « le grand danger pour l'Art, c'est l'excès de culture »), usant avec gourmandise et provocation du calembour pour mieux tenir à distance l'élitisme, jouant du coq-à-l'âne pour mettre la dérision au service de l'humour, militant de « l'art pauvre », puis de « l'art maigre » pour s'ancrer dans le camps des humbles, se revendique désormais de « l'art con »... Bref, cet iconoclaste, burlesque et généreux, sarcastique et goguenard (mais on dira avec lui que derrière les rires, « il y a toujours un peu d'humanité qui traîne ») possède cette vertu rare chez les poètes : la modestie. Écoutons ce qu'il dit des « Songe-creux », en forme de conseil à un jeune poète : Ils brandissent jusqu'aux cieux leurs bras sarmenteux en proférant des cris aussi vains qu'un silence. Ils brassent les mots comme on brasse du vent, des mots qui, face au vide, hésitent un instant puis s'envolent innocents, futiles et anodins avec la consistance d'un pet de sacristain. Poète, c'est ainsi que sont les grands poètes !... Les chiants désespérés sont les chiants les plus sots et j'en sais d'immortels qui me laissent sans mots. Bibliographie La danse macabre, 1950 Clés de cadenas de la poésie, 1953 Au bout du quai, 1959 Du vers dépoli au vers cathédrale, 1962 Mémoires inachevés du Général Duconneau, 1969 Les poubelles, 1977 La France et ses environs, 1981 L'Anselme à tous vents, 1984 Pensées et proverbes de Maxime Dicton, 1991 Le ris de veau, 1995 La chasse d'eau, 2001 Ça ne casse pas trois pattes à un canard Et après ? - Janv 2005 Liquidation des stocks avant fermeture - Juin 2012 |
Jean L'Anselme (1919 - 2011) |
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Portrait de Jean L'Anselme | |||||||||
Bibliographie |
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