wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Jean Malrieu



Biographie, ouvres de Jean Malrieu


Poésie / Poémes d'Jean Malrieu





Naissance: Montauban 29 août 1915
Décès: auban 24 avril 1976

Jean Malrieu est un poète français.

Il fait des études secondaires dans sa ville natale puis entreprend des études de droit. Mobilisé en 1939. Après la guerre, il exerce divers métiers, avant de devenir instituteur. Il noue des relations amicales avec les surréalistes et rencontre André Breton à partir de la publication de son recueil : Préface à l'amour en 1953. Il a collaboré à plusieurs publications du mouvement surréaliste. Militant communiste, il prend ses distances avec le PCF en 1956 après l'intervention soviétique en Hongrie. Il a évolué d'une écriture lyrique vers une écriture plus sèche, parfois plus angoissée, mais toujours attentive aux objets du quotidien, aux animaux, aux plantes et à la terre qui les porte. Il affirmait que la poésie exige un langage de rigueur.

Jean Malrieu naît à Montauban. C'est dans cette ville que se déroulent son enfance et la plus grande partie de sa jeunesse. Avec quelques amis, il découvre la poésie puis le jazz : ses premiers poèmes paraîtront dès 1935, grâce à Hugues Panassié, dans la revue Jazz Hot, hommages à Louis Armstrong et à Duke Ellington. Lui-même rappelle ces années de l'enthousiasme et de la complicité dans un roman (publié par la revue Europe en 1952), Avec armes et bagages. Il écrit beaucoup, il se cherche ; il rencontre en 1936 la femme qui deviendra pour toujours sa compagne, Lilette.

Instituteur et militant communiste, introduit aux Cahiers du Sud par son ami Jean Tor-tel, il fonde la revue Action poétique avec Gérald Neveu en 1951. Parmi ses livres : Préface à l'amour ( 1953), Le nom secret (1968), La vallée des rois (1968), Le château cathare (1970), Les maisons de feuillages (1976). Une anthologie de ses poèmes a paru en 1995 sous le titre Une ferveur brûlée.

J'avais traversé la moitié de la France pour rencontrer Jean Malrieu à cause d'un vers qui s'échappa de l'un de ses livres, Le bruit court qu'on peut être heureux. Pour moi, qui vivais dans la nuit, au bord du malheur qui, comme chacun le sait, touche le bonheur, ces mots tombaient à pic. Je les ai pris au mot. Si le bruit court, je vais le rattraper et découvrir celui qui les a écrits.

En ce temps-là, je ne connaissais de la poésie que celle que transportait Léo Ferré dans ses chansons ; les autres poètes, je les avais oubliés sinon enterrés sous des tonnes de mauvais souvenirs scolaires et je commençais à peine à entrevoir les auteurs étrangers. Quant aux écrivains bretons, ils m'étaient encore inconnus. C'est alors qu'en cette merveilleuse année 1974 je découvris en même temps mes trois pères Guillevic, Xavier Grall et Jean Malrieu et ils sont toujours présents dans mon cour.
Jean-Luc Steinmetz m'avait offert le recueil de Jean Le Nom secret en me disant qu'il me parlerait autant qu'à lui-même. Jean-Luc ne s'est pas trompé. Et rien que pour ce geste, je lui suis reconnaissant. Le bruit courait qu'on pouvait être heureux. Si je mets son vers à l'imparfait, c'est pour lui donner le goût des Evangiles : « En ce temps-là, Jean disait à ses amis : Le bruit court qu'on peut être heureux. » Il ne s'agit pas ici de mettre Jean sur un piédestal, mais simplement de tenter de transmettre l'effet de cette phrase sur moi, l'effet d'une bonne nouvelle. Et pour la première fois qu'un poème avait une conséquence concrète dans ma vie, je pris la voiture et j'allai voir ce qui se cachait derrière ces vers.

Lui se voulait simple pour aller à la quintessence, vers l'essentiel, avec la rigueur de l'instituteur et du militant politique. La révolution et la poésie ne supportent point la nonchalance et le relâchement pour les véritables militants et de l'une et de l'autre. Il s'était donné une indépassable ligne d'horizon :
Je veux me perdre dans l'absolu de l'amour.

Et ses amours il leur fut fidèle jusqu'à l'intégrisme même (« il faut que je sois toujours en adoration pour ne plus souffrir de moi »). Parmi ses amours on peut évoquer :

- Montauban, Marseille et Penne-sur-Tarn pour les paysages géographiques préférés/« Mon Pays préféré est cette gorge de montagne ».

- Lilette (Marie-Thérèse Brousse) pour l'amour même

- ses douze chats pour la tendresse

- Gérald Neveu, Georges Herment, Félix Castan, Jean-Noël Agostini, ceux déjà cités pour la forge de l'amitié qui toujours rougeoiera

Homme de colère et fort irascible parfois, généreux toujours, la trajectoire de sa vie aura été rectiligne, de Montauban à Penne si proche.

Bibliographie

Préface à l'amour,Cahiers du Sud, Marseille, 1953, Prix Guillaume Apollinaire)
Vesper, 1963, Prix Artaud)
Le Nom secret, 1968
Le Château cathare, 1972
Possible imaginaire, 1975
Le Plus Pauvre Héritier ill. par Adrien Dax, 1976
Libre comme une maison en flammes - Ouvres poétiques 1935-1976, Le Cherche Midi, 2004

Jean Malrieu. L'inquiétude et la ferveur - Ouvrage collectif comportant des inédits de Jean Malrieu et des études d'écrivains et universitaires sur différents aspects de son ouvre. Disponible au laboratoire Babel de l'Université de Toulon, 2004
Jean Malrieu de Pierre Dhainaut, éd. des Vanneaux, 2007

 

Jean Malrieu
(1915 - 1976)
 
  Jean Malrieu - Portrait  
 
Portrait de Jean Malrieu