Jean Marie Gilory |
Et toutes mers venaient s'allonger sous nos caps, et tour à tour du monde, un trop fort tirant d'air ou d'eau venait buter aux bord de ports impropriés. Et bâbord à quai, cap amont, nous côtoyaient les peuples de tous crins, les virées de tous bords ; et nous clignaient de leur oil maquillé d'accent d'ailleurs très lentes filles des estuaires, seuls amers à se remarquer en ces confins de grasses eaux. Et s'empilaient en notre bord, enfumés de hâtes maladroites et desséchées, les grains si mal vannés de ces sols ignorés, traînant en creux d'aisselle et d'auréole un suint de suées insuffisamment impayées. Ayant largué l'odeur des récoltes de peine, évité cap aval allant avaler mers, repartions vers ailleurs, traîner nos marques d'hommes ennoyées, essorant du revers des brises du dehors le faux embrun jeté des lances des lavages obligés de tout cela dont j'ose encore un peu me souvenir. |
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Jean Marie Gilory (1941 - ?) |
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Portrait de Jean Marie Gilory | |||||||||