Jean Ogier de Gombauld |
Naissance: 1576? Saint-Just-Luzac en Saintonge Décès: 1666 Paris Jean Ogier de Gombauld (ou Gombault ou Gombaud), est un poète et auteur dramatique français. Né en Saintonge d'une famille protestante de médiocre fortune, après des études à Bordeaux, Gombauld vient à Paris. Il est bel homme. 11 devient vite le favori de Marie de Médicis. Il fréquente les adversaires de Richelieu mais le cardinal l'a en estime. Il le pensionne et le fait élire à l'Académie Française. Hôte assidu de l'Hôtel de Rambouillet, cet homme distingué au caractère ombrageux écrit des vers d'une belle clarté. Sa vieillesse ne sera pas heureuse : sa pension sera réduite des deux tiers et la maladie le tiendra au lit longtemps jusqu'à sa mort en 1666. Huguenot, ami de Valentin Conrart et disciple de Malherbe, il Gombauld « cadet d'un quatrième mariage », comme il avait coutume de le dire lui-même par raillerie, pour s'excuser de ce qu'il n'était pas riche. Après avoir achevé toutes ses études, en la plupart des sciences, à Bordeaux, sous les plus excellents maîtres de son temps, il vint à Paris sur la fin du règne de Henri IV, où il ne tarda guère à être connu et estimé. La carrière de Gombauld en a fait le prototype de l'écrivain de cour à la mode. Mais sans doute vaut-il mieux que sa réputation. Originaire de Saintonge, où il était né dans une famille huguenote de médiocre fortune, il vint à Paris où il fut successivement le protégé de Marie de Médicis, de Richelieu puis d'Anne d'Autriche, tout en se faisant nommer gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, en fréquentant assidûment l'Hôtel de Rambouillet et en étant l'un des premiers membres de l'Académie française. Rigide, fier, cérémonieux, il s'acquit la réputation d'être, dans le droit fil de la réforme malherbienne, un grand artisan de la langue et du vers. Il s'acquit la gloire littéraire d'abord par un roman, L'Endimion, où il traçait en une prose galante une image de la vie de cour; puis il se fit apprécier par une pastorale, L'' Amaranthe; mais ce sont surtout ses vers, réunis dans un recueil publié en 1646, qui le consacrèrent aux yeux de ses contemporains, et lui valurent d'être reconnu comme un des maîtres du sonnet. Et de fait, la poésie de Gombauld, dans sa double inspiration amoureuse et spirituelle, présente les mêmes qualités formelles d'harmonie, de rythme, de clarté, qui en font un digne émule de Malherbe. Elle offre aussi, derrière la convention des thèmes et parfois des figures, une sorte de tension, de densité, de force, qui témoigne d'un esprit élevé, dont le côté hautain est moins morgue orgueilleuse que hauteur de vues. Dans une langue impeccable, avec une sécheresse, une gravité, voire une froideur qui rompent avec les afféteries mondaines, Gombauld, hanté par le vide, l'absence, le gouffre, affronte l'essentiel. « Il est le plus ancien des écrivains français vivants. Il parle avec pureté, esprit, ornement, en vers et en prose, et n'est pas ignorant de la langue latine... Son fort est dans les vers où il paraît soutenu et élevé. À force de vouloir dire noblement les choses, il est quelquefois obscur » (Chapelain, 1662). « Il y a de lui quelques bonnes épigrammes. » (Voltaire). Ouvres: L'Endimion (1624) L'Amaranthe, pastorale (1631) Poésies (1646) Épigrammes (1658) Lettres (1647) Les Danaïdes, tragédie (1658) Traitez et Lettres touchant la religion (1667) Étude : Lydie Morel, Jean Ogier de Gombauld, sa vie, son ouvre, Neuchâtel, 1910. |
Jean Ogier de Gombauld (1576 - 1666) |
Portrait de Jean Ogier de Gombauld |