Jean Orizet |
On les rencontre un peu partout dans les îles. L'avenue qui entre à Fort-de-France est bordée de ces curieux arbres, sortes de palmiers aplatis, à l'apparence exagérément décorative. Leurs feuilles palmifides - nervures d'émeraude sur limbe d'azur - avec pétioles d'humeur égale, partent d'une tige centrale qui a gonflé dans le prolongement du tronc, ou stipe, avant de s'incurver gracieusement, sur un plan vertical, de part et d'autre de cette tige, évoquant la forme d'une plume de paon à son extrémité, ou celle d'un éventail ouvert dont les lames, à leur pointe, seraient ornées d'une matière ondoyante et touffue: plumes d'autruche, par exemple. Il suffit, avec le coupe-coupe, de trancher l'une de ces palmes pour recueillir l'eau dont elle est gorgée, ce que faisaient jadis, afin d'étancher leur soif, les Antillais se déplaçant à pied. Aussi nommèrent-ils ce palmier l'« arbre du voyageur ». |
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Jean Orizet (1937 - ?) |
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Portrait de Jean Orizet | |||||||||
OuvresAprès avoir pratiqué le métier de journaliste, Jean Orizet devient le cofondateur, en 1969, de la revue Poésie 1 et travaille comme éditeur aux éditions du Cherche-midi. Ecrivain, voyageur et humaniste, ses textes, dont 'L' Attrapeur de rêves' ou 'La Cendre et l'étoile', lui permettent de figurer au rang des poètes les plus importants de sa génération. |
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