Jean Orizet |
Doucement va le monde vers ces provisoires éphémé-rides aux moissons de leurres noircis Cendres sur la mer, accident du zodiaque achevés dans les cathédrales, planètes d'un exigeant trésor. Quête du lieu, chasse en jachère où l'oie sauvage dit la flèche du sud Et nous, les poètes qui survivons à l'année, comment placer notre parole entre la phrase diluvienne et le signe craquelé du désert, Comment habiter nos fronts opposés, nos regards éclatés face au blanc-noir des certitudes? Certains matins de brouillard voient monter en nous les perles glacées d'une intelligence inexplicable, s'achevant, pour beaucoup, en un garrot princier Et cet autre, suicidé parce qu'on lui nie sa mort violente, n'est-il pas le dernier symbole de notre énergie la plus désespérée? |
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Jean Orizet (1937 - ?) |
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Portrait de Jean Orizet | |||||||||
OuvresAprès avoir pratiqué le métier de journaliste, Jean Orizet devient le cofondateur, en 1969, de la revue Poésie 1 et travaille comme éditeur aux éditions du Cherche-midi. Ecrivain, voyageur et humaniste, ses textes, dont 'L' Attrapeur de rêves' ou 'La Cendre et l'étoile', lui permettent de figurer au rang des poètes les plus importants de sa génération. |
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