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Jean Sénac



Biographie, ouvres de Jean Sénac


Poésie / Poémes d'Jean Sénac





Naissance: 29 novembre 1926 Béni-Saf en Oranie (Algérie française)
Décès: Alger le 30 août 1973

Jean Sénac, est un poète qui avait rejoint dès 1955 la cause de l'indépendance algérienne.

Jean Sénac naît le 29 novembre 1926. Originaire de Catalogne, son grand-père maternel, Juan Comma, était venu en Algérie travailler à la mine de fer de Béni-Saf. Jean Sénac qui n'a pas connu son père, peut-être gitan, porte le nom de sa mère, Jeanne Comma (1887-1965), jusqu'à l'âge de cinq ans et sa reconnaissance par Edmond Sénac. Il passe son enfance et son adolescence à Saint-Eugène, quartier populaire d'Oran. En 1942 il n'obtient pas le brevet. Reçu l'année suivante, il échoue à l'oral de l'examen d'entrée à l'École normale. Il réalise parallèlement de nombreux dessins4 et reçoit « plusieurs prix à des concours locaux ». Son premier poème date de février 1941 et sa première publication de novembre 1942.

En 1948, avec Jean Cayrol et Mohammed Dib, il participe aux rencontres culturelles de Sidi-Madani. Il fonde les revîtes Soleil et Terrasses, puis s'installe en France en 1954. René Char préface ses Poèmes chez Gallimard. Rencontres avec Albert Camus. Sénac combat pour la cause de l'indépendance algérienne. De retour en Algérie en 1962, il devient conseiller du ministre de l'Éducation du gouvernement Ben Relia et lance une émission radiophonique hebdomadaire, « Poésie sur tous les fronts ». Vilipendé pour son homosexualité et ses idées politiques, il tombe en disgrâce après la chute de Ben Bella et mène une existence des plus frugales dans sa « cave-vigie » d'Alger. Il est assassiné le 29 août 1973 dans des circonstances mal élucidées. Auteur de Matinale de mon peuple (1961), l.a rose et l'ortie ( 1963), Citoyens de beauté ( 1967), Avant-corps ( 1968), les lefons d'Ed-gard (1983), ses Ouvres poétiques ont été réunies aux éditions Actes Sud en 1999.


En août 1954 Jean Sénac, qui a démissionné de son poste à Radio Alger après une émission sur Mouloud Mammeri dans laquelle il a employé l'expression « patrie algérienne », est de nouveau à Paris où son recueil Poèmes est publié par Gallimard, avec un avant-propos de René Char, dans la collection Espoir dirigée par Albert Camus.

En 1963, il lance une nouvelle émission radiophonique hebdomadaire, Poésie sur tous les fronts, en même temps que paraît La Rose et l'Ortie. Après la chute de Ben Bella en 1965 commence la période de disgrâce : il démissionne de l'Union des écrivains algériens et s'installe en 1967 à Alger; paraissent alors Citoyens de beauté (1967), Lettrier du soleil (1968) et Avant-Corps précédé de Poèmes iliaques et suivi du Diwân du Noûn (1968). En 1972, la censure de son émission l'affecte beaucoup. Paraît alors le dernier ouvrage publié de son vivant, Les Désordres (1972), puisque le poète qui signait d'un soleil et pour qui le mot était une arme de justice et d'espérance meurt assassiné l'année suivante.

Jean Sénac rentre en Algérie en octobre 1962 et trouve un logement aux portes d'Alger à Pointe-Pescade. Nommé conseiller du ministre de l'Éducation nationale, il fait partie du comité chargé de la reconstitution de la bibliothèque de l'université d'Alger brûlée par l'OAS et participe en 1963 à la fondation de l'Union des écrivains algériens dont il sera le secrétaire général jusqu'en 1967 et à la création de la revue « Novembre ».

Il s'est peu à peu éloigné du régime dont il avait chanté les louanges à ses débuts. Marginalisé, notamment en raison de son homosexualité, les dernières années de sa vie ont été difficiles. Jean Sénac a été assassiné par des inconnus dans des conditions mystérieuses, la nuit de du 29 au 30 septembre 1973.

Je rappellerai le destin camusien de Jean l'Oranais, comme il aimait se désigner lui même, né en 1926 de père inconnu, d'une mère d'origine catalane, petit-fils de mineur à Béni-Saf, grandi à Oran dans le quartier populaire Saint-Eugène, puis, à Alger, à Belcourt et Bab-el-Oued, entré au sanatorium en 1947, après son engagement à 18 ans et sa démobilisation à la fin de la guerre... Trouvant dans la fréquentation des milieux littéraires algérois, et dans l'écriture, ses raisons de vivre, aux côtés d'Albert Camus, Jean Cayrol, Mohamed Dib, Jules Roy... Fondant en 1954 une revue Terrasses, qui n'aura qu'un seul numéro, mais quel comité de rédaction!... Mouloud Mammeri, Albert Memmi, Jean de Maisonseul, Mohamed Dib... Publiant la même année, chez Gallimard, son premier recueil Poèmes, avec un avant-propos de René Char, dans la collection Espoir dirigée par Camus... Retrouvant l'Algérie en octobre 1962, son poste à la radio algérienne, élu secrétaire de l'Union des écrivains algériens nouvellement créée, fondant une galerie, organisant des expositions pour faire connaître les artistes, animant des émissions sur la poésie pour faire entendre les jeunes écrivains - des émissions dont les seuls titres disent l'ambition Le poète dans la cité (1964/1965), puis Poésie sur tous les fronts (1967-1971)...
L'ouvre

Algérien ou Français ? Algérien à coup sûr si on considère que cette nationalité fut par Sénac revendiquée. Il chante la lutte révolutionnaire en qui il met toute son espérance par sa capacité de créer un monde de beauté et de fraternité, dans une Algérie ouverte à toutes les cultures. Il y associe son propre combat : recherche d'identité profonde, à la fois personnelle et culturelle, et sa lutte pour faire accepter son homosexualité : « Ce pauvre corps aussi/ Veut sa guerre de libération ». Grand admirateur de Gérard de Nerval, de Rimbaud, d'Artaud, de Genet.

Poésie:

Poèmes, avant-propos de René Char, Paris, collection Espoir dirigée par Albert Camus, Gallimard, 1954; Arles, Actes-Sud, avec des notes de Jean Sénac et un dessin de couverture de Pierre Gamin, 1986, 142 p..
Poésie (Diwan du Môle, Les Petites Voix, La Route d'Ombre, avec une présentation de Monique Boucher et 10 eaux-fortes en couleur d'Abdallah Benanteur,Paris, imprimerie Benbernou Madjid, 1959, 92 p. (tirage limité à 5O exemplaires).
Matinale de mon peuple, suivi de fragments du Diwan de l'État-Major et du Diwan espagnol, avec une préface de Mostefa Lacheraf et 15 dessins d'Abdallah Benanteur, Rodez, Subervie, 1961, 144 p..
Le Torrent de Baïn, avec une eau-forte en hors-texte de Pierre Omcikous, Die, Éditions Relâche, 1962, 40p. (tirage limité à 150 exemplaires).
Aux Héros Purs (Poèmes de l'été 1962), Alger, Édition spéciale pour MM. les députés de l'Assemblée nationale constituante, 1962, 12 p. (sous la signature de Yahia El Ouahrani).
La Rose et l'ortie, avec une couverture et 10 ardoises gravées de Mohammed Khadda, Paris-Alger, Cahiers du monde intérieur, Rhumbs, 1964, 36 p. (tirage limité à 200 exemplaires).
Citoyens de beauté, Rodez, Subervie, 1967, 80 p.; Charlieu, La Bartavelle éditeur, 1997.
Avant-Corps, précédé de Poèmes iliaques et suivi du Diwan du Noûn, Paris, Gallimard, 1968, 144 p..
Les Désordres,[poèmes écrits entre 1953 et 1956], dont 44 exemplaires numérotés et ornés d'une gravure de Louis Nallard, Paris, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1972; rééd. dans Jean Sénac vivant, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981, 280 p. (ISBN 2243016827).
A-Corpoème, recueil de poèmes inédits, suivi de Les Désordres, précédé de Jean Sénac, Poète pour habiter son nom, essai de Jean Déjeux, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981.
Dérisions et Vertiges, trouvures, préface de Jamel Eddine Bencheikh, couverture d'Abdallah Benanteur, Arles, Actes Sud, 1983, 180 p. (ISBN 2903098611).
Le Mythe du sperme - Méditerranée, avec une postface de Pierre Rivas, Arles, Actes Sud, 1984, 24 p. (ISBN 2903098913).
Ouvres poétiques,préface de René de Ceccatty, postface de Hamid Nacer-Khodja, éditions Actes/Sud, 1999 [Rassemble l'ensemble des recueils publiés, soit quinze titres].
Pour une terre possible, textes rassemblés, annotés, préfacés et accompagnés de jalons biographiques et d'une bibliographie de Hamid Nacer-Khodja, édition établie par Marie Virolle, Paris, Marsa, 1999 [rassemble huit recueils poétiques inédits ainsi que d'autres écrits, textes politiques, témoignages, critiques littéraires et d'art, correspondances, en majorité inédits].

Essais:

Le Soleil sous les armes, Éléments d'une poésie de la Résistance algérienne, Rodez, Subervie, 1957, 60 p..
Anthologie de la nouvelle poésie algérienne, essai et choix de Jean Sénac (Youcef Sebti, Abdelhamid Laghouati, Rachid Bey, Djamal Imaziten, Boualem Abdoun, Djamal Kharchi, Hamid Skif, Ahmed Benkamla et Hamid Nacer-Khodja), avec un graphisme de Mustapha Akmoun, Paris, Poésie 1, n° 14, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1971, 130 p..
Poésie de Sour El Ghozlane, texte ronéoté et, en hors-texte, le fac-similé du manuscrit de Jean-Sénac, avec un dessin de couverture de Denis Martinez, Sour-El-Ghozlane, L'Orycte, 1981, 18 p..
Journal (janvier-juillet 1954), suivi de Les Leçons d'Edgar, Pézenas, Le Haut-Quartier, collection Méditerranée vivante, Edmond Charlot éditeur, 1983, 120 p. (tirage limité à 550 exemplaires)(ISBN 290482300X); Saint-Denis, Novelté, avec une préface de Jean Pélégri, 1996, 144 p..
Visages d'Algérie, Écrits sur l'art, textes rassemblés par Hamid Nacer-Khodja, préface de Guy Dugas, [textes notamment sur Mohamed Aksouh, Abdallah Benanteur, Baya, Sauveur Galliéro, Mohammed Khadda, Jean de Maisonseul, Maria Manton, Denis Martinez, Louis Nallard, Louis Bénisti], Paris, Paris-Méditerranée / Alger, EDIF 2000, 2002 (ISBN 28427215X).

 

Jean Sénac
(1926 - 1973)
 
  Jean Sénac - Portrait  
 
Portrait de Jean Sénac