Jean Stanislas de Boufflers |
Naissance: 31 mai 1738 à Nancy Décès: 18 janvier 1815 à Paris Stanislas Jean, marquis de Boufflers, plus souvent appelé le chevalier de Boufflers est un poète lorrain puis français. Stanislas de Boufflers était le fils de Louis François marquis de Boufflers et de la marquise, la belle et spirituelle Marie Françoise Catherine de Beauvau-Craon. Il grandit à la cour de Lunéville où il eut pour parrain le roi Stanislas, dont sa mère était la maîtresse en titre. On prétendait en faire un prêtre, il publia un conte, Aline, reine de Golconde (1761), qui fit scandale et le libéra du séminaire. Il se consacra à la poésie et à son amour pour Delphine de Sabran. Il devint gouverneur du Sénégal et rentra pour assister aux débuts de la Révolution. H émigra prudemment jusqu'à ce que Bonaparte eût stabilisé la situation. Comme le dit fort bien Jean-Pierre de Beaumarchais, rarement, au XVIIIe siècle, la frontière apparaît aussi fragile que chez. BoulTlers entre la conversation, la vie et récriture conçue comme formalisation fugitive en poème ou en conte d'un discours social tout entier tourné vers le plaisir des sens. Bibl. Nicole Vaget-Grangeat, Le Chevalier de Boufflers et son temps. Élude d'un échec, Nizet, 1976. -Joscph-M. Callewaert, La Comtesse de Sabran et le chevalier de Boufflers, Perrin, 1990. Le cour. - 1. Voir, à propos du -Cour» de Boufflers, les poèmes de Voltaire et de Bonnard, p. 78 et 301. On lui prête, sans preuve, une liaison "à la mode du pays" avec la signare goréenne Anne Pépin et de nombreux enfants naturels avec d'autres femmes de l'île de Gorée, où il préfèra résider plutôt qu'au "triste et ennuyeux Sénégal" (Saint-Louis). Pendant son séjour, il a écrit une très précieuse et abondante correspondance à sa future épouse, la comtesse Eléonore de Sabran. De retour en France, il est élu à l'Académie Française en 1788 puis député des Etats-Généraux en 1789. Ouvres Élégant, aimable, gai et spirituel, Boufflers savait, dans l'esprit du temps, tourner un madrigal ou une épigramme ou rimer une épître ou une chanson. Il a laissé de nombreuses pièces fugitives, ainsi que le récit d'un voyage en Suisse, écrit avec beaucoup d'agrément. Il a également composé des éloges académiques et un Traité sur le libre arbitre. C'est lui aussi qui serait l'auteur du fameux allographe connu sous le nom de la Vie d'Hélène. « Il a beaucoup de demi-talents en tout genre, dit Jean-Jacques Rousseau ; il fait très bien de petits vers, écrit très bien de petites lettres, va jouaillant un peu du sistre, et barbouillant un peu de peinture au pastel. » Saint-Lambert, qui fut l'amant de sa mère, l'a jugé d'un trait : « Boufflers, c'est Voisenon le Grand. », tandis que Rivarol le résume en ces termes : « Abbé libertin, militaire philosophe, diplomate chansonnier, émigré patriote, républicain courtisan. ». Aline, reine de Golconde, conte en prose (1761), dont s'inspira Sedaine pour son opéra-ballet éponyme (1766) Lettres à ma mère, sur la Suisse (1770) Traité sur le libre arbitre (1808) Ses ouvres complètes ont été publiées en 1803 (2 volumes in-8) et en 1828 (4 volumes in-18). |
Jean Stanislas de Boufflers (1738 - 1815) |
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Portrait de Jean Stanislas de Boufflers | |||||||||