Jean-Antoine de Baif |
Pauvres corps où logeaient ces esprits turbulents, Naguère la terreur des Princes de la terre, Même contre le ciel osant faire la guerre, Déloyaux, obstinés, pervers et violents, Aujourd'hui le repas des animaux volants Et rampants charogniers, et de ces vers qu'enserre La puante voirie, et du peuple qui erre Sous les fleuves profonds en la mer se coulant : Pauvres corps, reposez, qui vos malheureux os, Nerfs et veines et chairs, sont dignes de repos, Qui ne purent souffrir le repos en la France. Esprits aux carrefours toutes les nuits criez : Ô mortels avertis et voyez et croyez Que le forfait retarde et ne fuit la vengeance. |
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Jean-Antoine de Baif (1532 - 1589) |
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Portrait de Jean-Antoine de Baif | |||||||||