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Jean-Baptiste Chassignet



Biographie, ouvres de Jean-Baptiste Chassignet


Poésie / Poémes d'Jean-Baptiste Chassignet





Naissance: 1570
Décès: 1635

Jean-Baptiste Chassignet est un poète baroque français.
Né à Besançon en 1571 et mort à Gray en 1635, Jean-Baptiste Chassignet est le fils d'un médecin. Il reçoit une formation humaniste, étudie le droit à l'université de Dole où il obtient son doctorat, ce qui le mène à une carrière d'avocat fiscal et de conseiller au bailliage de Gray.

Attaché à sa province, il publie des travaux d'histoire locale. Mais dès l'âge de vingt-quatre ans, il achève l'immense suite de sonnets, au nombre de 434, qui a pour titre « Le Mépris de la vie et Consolation contre la mort ». Ce sont des sonnets souvent admirables et très représentatifs de la sensibilité de l'époque par leur ardeur sombre qui unit violent réalisme, grâce des images, âpreté du ton, ferveur mystique.

Peu connu, de son temps même, Jean-Baptiste Chassignet jouit, depuis qu'on l'a redécouvert au xix siècle, de la réputation d'une sorte de génie prodige à la Rimbaud. Il n'est pas sûr que le rapprochement, pour élogieux qu'il paraisse, soit à même de vraiment le servir. Car ce que l'on sait de la vie de Chassignet suffit à dénoter une personnalité bien différente de celle du poète des Illuminations. Né à Besançon, dans un milieu de bonne bourgeoisie - son père est médecin et deux des membres de sa famille seront cogouverneurs de la ville -, il fait des études de droit, obtient son doctorat, puis devient conseiller et avocat fiscal au bailliage de Grey. Contrairement à ce qu'on a pu croire, Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, qu'il publie en 1594, alors qu'il a à peine plus de vingt ans, n'est pas son ouvre unique. Devenu avocat, il continue à écrire, s'inté-ressant à l'histoire locale, rédigeant quelques études juridiques et politiques, et surtout se lançant dans des paraphrases bibliques, sur de petits prophètes d'abord, sur les Psaumes de David ensuite. Loin de l'esprit rebelle qui, laissant derrière lui son ouvre de jeunesse, s'éloigne et se tait, Chassignet ne fait au contraire qu'approfondir la voie qu'il s'est tracée avec les 434 sonnets, entrecoupés d'oraisons, méditations, discours divers, qui composent Le Mépris : celle d'un homme qui, devant le spectacle d'un monde en proie à la violence et au doute, s'interroge sans relâche sur le sort de l'homme. La vie, dans sa fragilité, lui apparaît aussi séduisante que dangereuse, mais l'obstination avec laquelle, en en faisant apparaître les charmes, il en dénonce la vanité témoigne à tout le moins d'une fascination qui donne à sa poésie sa résonance profondément humaine. Car, si la mort est partout présente à l'horizon du jeune poète, elle est surtout une assurance toute sénéquienne contre le désespoir, et un viatique chrétien pour traverser une existence sans elle privée de sens. Cette « consolation » qu'il y trouve, Chassignet l'exprime dans une poésie riche d'images et d'antithèses, où la violence abrupte du style et le goût pour les spectacles d'horreur, les visions et les songes, relèvent de ce «baroque funèbre» que Roland Barthes voyait déjà chez Tacite, et dont les dernières décennies du xviB siècle, confrontées à l'horreur des guerres civiles, sont particulièrement imprégnées.

L'ouvre de ce Franc-Comtois est un des trésors oubliés qu'ont exhumés les recherches entreprises depuis la Seconde Guerre mondiale sur la littérature baroque en France. Fils d'un médecin de Besançon, il poursuit à Dôle des études juridiques qui le mènent à une carrière d'avocat fiscal à Gray. Attaché à sa province, il publie des travaux d'histoire locale. Mais, dès l'âge de vingt-quatre ans, il a achevé l'immense suite de sonnets (au nombre de 434) qui porte pour titre Le Mépris de la vie et consolation contre la mort (1594), sonnets souvent admirables et très représentatifs de la sensibilité de l'époque par leur ardeur sombre qui unit violent réalisme, grâce des images, âpreté du ton, ferveur mystique. Il écrit ensuite des paraphrases de textes bibliques, sur les Douze Petits Prophètes (1601) et sur les Psaumes (1613). Jean MARMIER


Ouvres

Le Mépris de la vie et Consolation contre la mort (1594)
Douze Petits Prophètes (1601)
Psaumes (1613)

Études : Hans-Jaochim Lope, introduction à son édition du Mépris de la vie..., p. XI-LXXIX. - Raymond Ortali, Un poète de la mort : Jean-Baptiste Chassignet, Genève, Dro2, 1968.

 

Jean-Baptiste Chassignet
(1570 - 1635)
 
  Jean-Baptiste Chassignet - Portrait  
 
Portrait de Jean-Baptiste Chassignet

La vie de Jean-Baptiste Chassignet