Jean-Baptiste Joseph Willart de Grécourt |
Naissance: 1683 à Tours Décès: 2 avril 1743 Jean-Baptiste Joseph Willart de Grécourt est un poète français Grécourt était issu d'une famille d'origine écossaise, noble mais sans fortune. Sa mère dut prendre un emploi de directrice des postes à Tours pour subvenir aux besoins de sa famille. Grécourt lui-même, comme cadet, fut destiné à l'Église. Il fit ses études à Paris sous la direction d'un oncle ecclésiastique dont le crédit lui obtint un titre de chanoine de Saint-Martin de Tours en 1697, alors qu'il n'était âgé que de quatorze ans. Une fois ordonné prêtre, Grécourt eut un grand succès par ses talents de prédicateur, mais on dut mettre un terme à ses prêches après le scandale provoqué par un sermon dans lequel il avait glissé force allusions graveleuses à plusieurs dames de la ville. Son tempérament le portait au demeurant davantage vers la poésie et les plaisirs. Des positions brillantes lui furent offertes, qu'il refusa toujours, déclinant par exemple les offres de John Law, qui voulait se l'attacher et à qui il répliqua par un apologue en vers, Le Solitaire et la fortune. Des mémoires domestiques le font descendre, du coté paternel, d'une famille noble d'Ecosse. Sa mère s'appelait Ourceau , originaire de Tours, et proche parente de messieurs Rouillé, qui sont originaires de Cette ville. Il était le cadet de plusieurs enfants. On l'envoya faire ses premières études dans la capitale : il annonça d'abord une grande facilité, beaucoup de dispositions : ce fut vraisemblablement ce qui détermina ses parents à le destiner à l'état ecclésiastique. En 1697, il fut pourvu d'un canonpicat dans l'église de Saint-Martin de Tours sur la démission de M. l'abbé Rouillé, conseiller au parlement. Il débuta dans le monde par quelques sermons qui furent applaudis; mais, entraîné parle plaisir, il abandonna bientôt cette carrière dans laquelle il pouvait se promettre les plus grands succès. Quoique nous ayons de lui une foule de poésies libres, on n'en doit pourtant rien conclure contre son caractère :son coeur n'a jamais été complice des égaremens de son esprit; la probité et les sentimens ont toujours parlé chez lui plus haut que le libertinage. Si on examine même de près ses ouvrages , on reconnaîtra aisément que la volupté, la délicatesse et le rafinement dans le plaisir y excluent partout la débauche , et quil avait, pour la crapule, l'horreur quelle inspire à tout honnête homme. Ce fut cette façon de penser qui lui ouvrit l'entrée des sociétés les plus illustres: il y parut comme Anacréon couronné de roses, et chantant les plaisirs au sein de la philosophie. L'amour et le vin lui inspirèrent ses premiers vers Ouvres Philotanus, ou l'Histoire de la constitution Unigenitus, poème, 1720 Les Appellants de l'autre monde, 1731-1732 Les Nouveaux appellants ; ou la Bibliothèque des damnés. Nouvelles de l'autre monde, 1732 L'Enfer révolté, ou les Nouveaux appellants de l'autre monde, confondus par Lucifer, 1732 L'Enfer en déroute par la doctrine des jésuites. Nouvelles de l'autre monde, 1733 Maranzakiniana, 1733 Recueil de pièces choisies rassemblées par les soins du cosmopolite, 1735 Histoire véritable et divertissante de la naissance de Mlle Margo, et de ses aventures jusqu'à présent, 1735 |
Jean-Baptiste Joseph Willart de Grécourt (1683 - 1743) |
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Portrait de Jean-Baptiste Joseph Willart de Grécourt | |||||||||