Jean-Baptiste Rousseau |
Naissance: 6 avril 1670 (ou 1671) Paris Décès: 17 mars 1741 Bruxelles Jean-Baptiste Rousseau est un poète et dramaturge français. Fils d'un cordonnier enrichi, Jean-Baptiste Rousseau fut élevé avec soin et fit de bonnes études chez les Jésuites au collège Louis-le-Grand. Selon les témoignages contemporains, il eut toujours honte de sa naissance obscure qu'il chercha à dissimuler et l'on prétend qu'il alla jusqu'à renier son propre père. Rousseau entreprit d'exercer sa vindicte sur ses ennemis désignés. On commença par trouver sous les tables du café des vers satiriques contre Danchet, qu'on reconnut aisément pour l'ouvre de l'irascible poète. Le même procédé se répéta plusieurs fois, si bien que la veuve Laurent pria Rousseau de ne plus remettre les pieds dans son établissement. Les épigrammes se mirent alors à arriver par la poste, expédiées de Versailles où Rousseau demeurait. La police fut prévenue et les envois cessèrent. En Suisse, Jean-Baptiste Rousseau trouva un protecteur dans l'ambassadeur français, le comte du Lue. Il s'attacha ensuite au prince Eugène, mais il prit parti pour le comte de Bonneval, et fut obligé de quitter Vienne. Il se retira alors à Bruxelles; où il vit Voltaire, qui devint son ennemi. Il aurait pu obtenir en 1716 des lettres de rappel, mais il demanda une réhabilitation, et elle ne lui fut pas accordée. Il visita Paris incognito en 1738, et mourut dans un hameau près de Bruxelles en 1741, dans de grands sentiments de piété. Il entre dans la carrière littéraire par des pièces de théâtre et de poésie. Nourri à l'école de Boileau, il se croit appelé à former, aux confins des deux siècles, la transition entre deux époques. En fait, son ouvre, où se mêlent alors odes religieuses et épigrammes obscènes, est empreinte d'une sorte de duplicité morale, caractéristique de la fin du règne de Louis XIV. À trente ans, il a une grande réputation littéraire, mais aussi un grand nombre d'ennemis que lui attire son caractère. En 1707, alors qu'il est candidat à l'Académie française, on fait courir sous son nom des couplets calomnieux contre plusieurs hommes de lettres. Il s'en défend, mais l'affaire s'envenime, et le parlement le juge coupable et le condamne au bannissement à perpétuité (1712). Obligé de s'enfuir, il erre misérablement en Suisse, à Vienne, à Bruxelles, en Angleterre (1721). Pendant son exil, il est protégé par le comte du Luc, ambassadeur de France en Suisse, auquel est dédiée son Ode à la Fortune, une de ses ouvres les plus connues : Fortune dont la main couronne Les forfaits les plus inouïs, Du faux éclat qui t'environne Serons-nous toujours éblouis ? Ouvres Odes : Odes sacrées Trois livres d'Odes, dont Ode à M. le Prince Eugène de Savoie Cantates : 3 cantates, dans : Recueil de cantates, contenant toutes celles qui se chantent dans les concerts : pour l'usage des Amateurs de la Musique & de la Poësie, compilation, par J. Bachelier (La Haye, Alberts et van der Kloot, 1728). Ed. en fac-similé, Genève, Minkoff, s. d. [1992]. 14 cantates, dans : Ouvres diverses de Mr Rousseau (Amsterdam, François Changuinon, 1729, 3 tomes). 6 cantates (dans Portefeuille de J.B. Rousseau, éd. Lenglet-Dufresnoy, Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1751). 6 cantates, dans : Ouvres (Londres, sans éd., 1781, 2 tomes). |
Jean-Baptiste Rousseau (1670 - 1741) |
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Portrait de Jean-Baptiste Rousseau | |||||||||