Jean-François Sarasin |
Père des fleurs dont la terre se pare Quand l'amoureux zéphyr a fondu les glaçons, Le teint de ma Phylis a l'éclat bien plus rare Que tes odorantes moissons, Quelque fleur que l'on lui compare. Printemps, pour embellir tes roses et tes lis, Imite le teint de Phylis. Du lion enflammé l'étoile étincelante S'en va bientôt flétrir tes fleurs, Et sur leur tige languissante Ternir les plus vives couleurs ; Mais, ni de l'horrible froidure Les brûlantes fureurs, Ni l'ardent été l'insupportable injure N'oseraient violer sur le teint de Phylis L'éternelle fraîcheur des roses et des lis. |
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Jean-François Sarasin (1615 - 1654) |
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Portrait de Jean-François Sarasin | |||||||||