Jean-Jacques Rousseau |
Naissance: 28 juin 1712 à Genève Décès: 2 juillet 1778 à Ermenonville Jean-Jacques Rousseau, est un écrivain, philosophe et musicien genevois de langue française. La vie de Jean-Jacques Rousseau est une vie d'indépendance et d'instabilité. Il quitte d'abord Genève à seize ans pour la Savoie où il se forme en autodidacte chez Mme de Warens avant de gagner Paris en 1742 pensant faire carrière dans la musique. Il mène alors une existence difficile, cherchant divers protecteurs et vivant avec Thérèse Levasseur qui lui donnera cinq enfants, abandonnés à l'Assistance Publique. Dans le même temps il rencontre Diderot et écrit des articles sur la musique pour l'Encyclopédie. Fils d'un horloger et orphelin de mère, Jean-Jacques Rousseau est mis sous la protection de Madame de Warens, à l'âge de 16 ans. Elle devient pour lui une bienfaitrice et une mère bien qu'elle ne soit que de six ans son aînée. Il apprend la musique sur son conseil. Après l'avoir quitté, il vit médiocrement de ses talents de musicien, mais connaît à Paris, Fontenelle, Rameau, Diderot et Marivaux. Le XVIIIe siècle est avant tout pour le lecteur moderne celui de l'Encyclopédie, de la Raison contestataire et libératrice, prélude aux bouleversements de 1789. C'est le siècle des Lumières, de la critique religieuse et politique, où l'on commence à parler de bonheur sur terre. Le courant rationaliste, que l'on retient le plus souvent, ne doit pourtant pas occulter un autre mouvement, qui lui fait la part belle au rêve et à l'imagination : la sensibilité est une autre manière de comprendre le monde. Jean-Jacques Rousseau est, avec son admirateur Bernardin de Saint-Pierre, le principal représentant de ce courant. Inséparable de son ennemi Voltaire dans le Panthéon des écrivains et dans la célèbre chanson de Gavroche, il demeure un auteur et un penseur original, dont l'influence s'étend largement sur le siècle suivant. Connu par ses discours et ses essais philosophiques (Emile, Du contrat social), par son roman Julie ou La Nouvelle Héloïse ce ses ouvres autobiographiques (Im Confessions, Dialogues. Les Rêveries du promeneur solitaire) qui bouleversèrent la littérature européenne et permirent au public de le distinguer de son homonyme, le grand Rousseau, Jean-Baptiste le poète, J.-J. Rousseau est aussi fauteur de textes plus conformes à (a tradition des Belles Lettres : poésies et pièces de théâtre. L'arrière petit-fils de Didier, David Rousseau (1641-1738) est le grand-père de Jean-Jacques. Il exerce comme son père, Jean Rousseau, le métier d'horloger, profession respectée et lucrative dans ce temps. Il épouse Suzanne Cartier qui lui donnera de nombreux enfants dont six atteindront l'âge adulte : trois garçons, David, André et Isaac le père de Jean-Jacques (on ignore ce que deviendront les deux premiers) ; trois filles, Clermonde qui épousera Antoine Fazy, Théodora et Suzanne, ces deux tantes joueront un rôle plus actif dans la vie de Jean-Jacques. Il est temps de quitter le nid douillet. Jean-Jacques trouve un emploi de précepteur en 1740 auprès des deux fils du prévôt général de Lyon, M. de Mably. Ce dernier est le frère ainé de Gabriel Bonnot de Mably et Étienne Bonnot de Condillac qui feront tous deux une carrière littéraire. Il a l'occasion de fréquenter la bonne société lyonnaise et de gagner quelques amitiés, notamment celle de Charles Borde qui l'indroduira dans la capitale. Chambéry est proche et il peut rendre quelques visites à « Maman », mais les liens sont distendus. Après une année difficile auprès de ses jeunes élèves, Rousseau et M. de Mably s'accordent pour mettre fin au contrat. Rousseau décide alors de tenter sa chance à Paris. Rousseau se méfie beaucoup de la religion telle que révélée par les témoignages des hommes (l'Église) et les livres sacrés (tous traduits). En 1778, le marquis de Girardin lui offre l'hospitalité, dans un pavillon de son domaine d'Ermenonville, près de Paris ; c'est là que l'écrivain philosophe meurt subitement le 2 juillet 1778, de ce qui semble avoir été un accident vasculaire cérébral. Ouvres 1742 : Projet concernant de nouveaux signes pour la musique 1743 : Dissertation sur la musique moderne La Dissertation sur la musique moderne sur wikisources. 1750 : Discours sur les sciences et les arts 1751 : Discours sur la vertu du héros 1752 : Le Devin du village Opéra représenté à Fontainebleau devant le roi le 18 octobre 1752. C'est un succès. Première représentation à l'Opéra le 1er mars 1753, c'est un désastre. 1752 : Narcisse ou l'amant de lui-même, comédie représentée par les comédiens ordinaires du roi, le 18 décembre 1752. 1755 : Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes 1756 : Examen de deux principes avancés par M. Rameau 1755 : Jugement du Projet de paix perpétuelle de Monsieur l'Abbé de Saint-Pierre 1758 : Lettres morales, écrites entre 1757 et 1758, publication posthume en 1888 1758 : Lettre sur la providence 1758 : J.-J. Rousseau, Citoyen de Genève, à M. d'Alembert sur les spectacles 1761 : Julie ou la Nouvelle Héloïse 1762 : Émile, ou De l'éducation, dans lequel est inclus La profession de foi du vicaire savoyard au livre IV. 1762 : Du contrat social 1764 : Lettres écrites de la montagne 1764 : Lettres sur la législation de la Corse 1771 : Considérations sur le gouvernement de Pologne 1771 : Pygmalion 1781 : Essai sur l'origine des langues (posthume) 1765 : Projet de constitution pour la Corse (posthume) 1767 : Dictionnaire de musique (écrit à partir 1755 il paraît à Paris en 1767) 1770 : Les Confessions (écrites de 1765 à 1770, publication posthume) 1777 : Dialogues, Rousseau juge de Jean-Jacques (posthume) 1778 : Les Rêveries du promeneur solitaire (posthume) 1781 : Émile et Sophie, ou les Solitaires (publication posthume en 1781, la suite de l'Émile) |
Jean-Jacques Rousseau (1712 - 1778) |
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Portrait de Jean-Jacques Rousseau | |||||||||
Biographie |
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