Jean-Jacques Viton |
le matin presque toujours il pleut sur les rues une bruine légère la heya est une écurie d'où surgissent les cris les râles les souffles lorsque les lutteurs s'entraînent dans l'odeur d'huile sucrée ils perfectionnent la maîtrise de soi la persévérance l'effort les géants se rincent la bouche recrachent l'eau éparpillent le sel adaptent le tablier cérémoniel nouent la ceinture de soie la corde rugueuse vérifient le chignon de la coiffure subtile montée haut en forme de feuille de gingko l'un viendra de l'ouest et l'autre de l'est ils pénètrent à sept secondes d'intervalle dans le cercle d'argile et de sable noir lui frappe le sol de ses poings serrés au signal de l'attaque donné par l'éventail les corps énormes sont fulgurants à l'intérieur de l'oil du serpent la partie ultime est la collision où parfois les membres se cassent le triomphe se joue en trois minutes |
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Jean-Jacques Viton (1933 - 1620) |
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Portrait de Jean-Jacques Viton | |||||||||