Jean-Pierre Colombi |
(extraits) Il existe une sorte d'ombre dans la mort où je te ressemble Près de la mer par le mutisme d'un oiseau qui s'était posé entre les algues je veillais Quand l'oiseau des algues s'est tu nous étions dans un arc-en-ciel lui et moi où tu revenais de l'horizon avec les vagues Je suis allé vers le ressac comme si c'étaient des diamants Je les ai versés sur ma tête Je suis revenu sur mes pas et j'ai vu que tout était vrai Je veux l'écrire devant moi avec de l'ombre sur le sable Les tiges brisées par le vent qui tiennent encore à des fibres creusent des cercles concentriques sur les dunes déjà marquées de pattes d'oiseaux et d'insectes Pendant ce temps je te regarde Les vagues reviennent toujours et je sais que tout est parfait * Je reste là tout seul avec le bruit des vagues Je vois de l'ombre dans les traces que j'ai laissées Le ciel me suit et met de l'ombre sur le sable Je suis moins seul que les limites de mon corps Me l'ont fait croire les empreintes de mes pieds nus Sont pleines d'ombre il me semble que c'est étrange |
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Jean-Pierre Colombi (1941 - ?) |
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Portrait de Jean-Pierre Colombi | |||||||||