Jean-Pierre Duprey |
Petite étoile de chair, il faudrait tout un monde Pour écraser ce qui te retient, Mais n'en est-ce pas un que je tiens dans les mains Et n'est-ce pas ma voix ce cri de la mappemonde ? Car je suis l'enchanteur aux épées de silence, J'ai tout donné de ma puissance sur la mer Pour toi petite étoile de toute chance Et je me suis couché dans ton masque de verre Où l'or était un poids apporté par les yeux; Mais la nuit est trop froide pour un enchanteur Et le ciel sait bien où trouver des douleurs Et je me suis couché dans ces frissons heureux Bornant le monde à tous les deux. Un baiser sur les lèvres (l'ai-je bien senti au moins ?) Ferma mon cour comme s'il était de trop, Je n'avais pas compris que l'amour est un galop, Et je m'envolais aux images du matin. Ma toute petite étoile c'était notre sommeil Qui remontait là-haut avec le soleil. Voici que redescend aux hommes le bonheur Et tout s'arrête au jour pour un bon enchanteur Qui garde dans sa fièvre le goût de son bonheur. Le soleil sort des prisons Janvier |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jean-Pierre Duprey (1930 - 1959) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jean-Pierre Duprey | |||||||||