Jean-Pierre Faye |
(extraits) I La voie de la ligne horizontale prend naissance ici évidemment dans le gris qui est un sans mélange car ici vide et plein s'y emmêlent pourtant tirée vers la verticale la ligne aussi dès ici descend suivant le poids qui nombre et la range le signe qui la scelle et décèle amincissant au pied la colonne amenuisant en bas ce qui tombe noircissant en vidant la couleur foulant au fond ce qui claque et sonne sans modeler de hanche ou de lombes écartant du geste la chaleur II Le bousier noir est bouffé vivant un pan arraché par-dessus l'aile tout un côté vivant et mangé de poux étoiles et de fourmis à gauche courbé sur le dedans le noir gonflé strié étincelle l'aile pliée couverte et rangée l'élytre ronde sous le vernis le sombre assemble et le rond se courbe cerné en blanc l'ovale du noir le creux fait bloc sa frontière est vide la bête fouille où elle s'embourbe amassant tout au-dessus le soir bougeant là l'antenne bifide III Dévalant le noir par le noir roulant le cailloutis devant soi abaissant même la dimension au foyer le plus noirci du rond piétinant le point où l'on peut boire où l'on entre le chaud devient froid pour franchir le cercle d'incision écouter le creux au creux du tronc emportant la faim avec le son couché sur la meule de brindille écoutant sécher le craquement évidant la mie avec le son déballant la pieuvre qui fourmille de branche et de bête sèche au-dedans IV Cercles chauds des bûches alignées ronde au bord l'écorce brûle rouge le feu a frotté le vert bleui |
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Jean-Pierre Faye (1925 - ?) |
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Portrait de Jean-Pierre Faye | |||||||||